Il aura donc fallu, pour le commun des mortels, patiemment attendre fin novembre (en dépit d'une inaccessible Black Session en septembre) pour enfin voir Interpol sur la tournée de leur tant attendu deuxième album.
Malheureusement, dans cette salle où le groupe nous avait tant enchanté en février 2003, cette soirée peinera à rester dans les annales. Non pas que le set fut mauvais mais son déroulement chaotique contribuera à rendre l'événement quelque peu foireux.
Après des Bloc Party tout aussi en jambes qu'aux Inrocks, le set d'Interpol débute doucement sur pléthore de nouveaux titres, quelques références au précédent album ("NYC", "Obstacle 1") complétant le tableau. Jusqu'ici, le show fonctionne fort bien même si le groupe semble avoir perdu ce côté décomplexé ayant fait mouche lors de sa dernière prestation dans ces murs. Et pour cause, quelque chose ne tourne pas rond.
Paul Banks quitte momentanément la scène pour revenir quelques minutes plus tard. Il bredouille quelques mots en français, ne sait que faire. La confusion la plus totale règne puis il finit par annoncer que, Samuel Fogarino, le batteur se sent mal et qu'il ne peut plus continuer. Et que eux ne peuvent pas jouer sans lui : le concert s'achève donc ... après 35 minutes.
Visiblement gênés, les deux guitaristes quittent la scène devant un public coi mais étonnamment sage : ni sifflets, ni bronca générale ... Moins de dix secondes plus tard, le batteur (visiblement pas au meilleur de sa forme) accompagné par le reste du groupe revient et décide de poursuivre tant bien que mal. Interpol terminera tout de même son concert et fera tant bien que mal un rappel : le coeur n'y est plus, les musiciens regroupés autour de la batterie s'interrogeant mutuellement avant d'entamer chaque nouveau titre ...
Moralité de l'histoire : il va falloir se déplacer au Zénith au printemps prochain pour espérer assister à un vrai show de la tournée Antics ...