Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Femi Kuti
Le Grand Mix  (Tourcoing)  vendredi 26 avril 2013

"Quand tu joues de la musique, fais-le avec le coeur". La musique se joue avec le cœur. Ses battements sont le tempo et toutes ses notes circulent dans nos veines. Alors que la foule remerciait de toute son âme Femi Kuti, je repensai à ce que dit à raison, chaque semaine, mon cher professeur de basse.

Femi Kuti a hérité du royaume de l'afrobeat et le défendre n'est pas chose aisée. Quand on entend "Kuti", on pense forcément à Féla. Etre "fils de" ne doit pas être chose aisée, surtout quand ce père incarne - à jamais - une figure politique et musical aussi forte. Fela Kuti a créé, de ses propres mains, ce genre emprunté aux rythmes typiques africains yoruba, mais aussi jazz, funk et le highlife. Un berceau nigérian pour une musique devenu mondiale.

L'afrobeat, c'est aussi le fait du batteur et ami de Fela, le remarquable Tony Allen. C'est une rythmique particulièrement vivante, qui fait vibrer. Derrière le chef d'orchestre Kuti, les musiciens sont nombreux, des cuivres, des percussions et des guitares. L'ensemble joue une musique vrombissante. Peu d'accords mais beaucoup de vie. Les morceaux pourraient être considérés comme des tableaux constitués de bouts de décor qui font des va-et-vient, apparaissent et disparaissent. On la reconnaîtrait entre mille. L'Afrobeat est surtout une musique engagée, faites de paroles furieuses et dénonciatrices.

Est-ce par tradition "griot", par tradition familiale ? Femi Kuti maintient ce temple de l'Afrobeat en l'inscrivant au XXIème siècle, de la même manière que le faisait son père. La musique est utilisée comme un vecteur. Il s'en sert pour dénoncer les maux actuels, de l'Afrique et du monde entier : la corruption, la politique dictatoriale, les multinationales... Ces revendications, ne sont-elles pas, d'une certaine manière, les fondamentaux du genre.

Sur scène, Femi Kuti est un chef d'orchestre consciencieux et emporté. Il bat la mesure, arrête la musique, la fait redémarrer, met fin aux phrasés explosifs de sa vingtaine de musiciens et danseuses. Comme si, lui seul, détenait la clé des morceaux. Comme si, lui seul, pouvait contrôler l'âme qu'il devait se dégager de l'ensemble. Sa musique, il la vit, du début à la fin, de tout son corps.

C'est finalement un chef d'orchestre en intensité. Musicalement, le style reste de l'afrobeat, comment pourrait-il en faire autrement ? Femi Kuti, pour autant, le re-façonne à son goût, essayant différentes expérimentations, parfois plus reggae, parfois plus jazz.

Du reste, le spectacle est mené d'une main de maître et prestigieux de tradition. L'orchestre que mène Femi Kuti, dans ses habits traditionnels, ouvrent et clôturent le spectacle.

Les danseuses sont vibrantes, du début à la fin, croquées par des centaines d'yeux à la ronde. Bref, un spectacle qu'il fait bon de vivre. Le résultat ? Une foule en délire, souriante du début à la fin. Le concert terminé, danseuses et musiciens reviennent remercier le public. Le message s'est diffusé dans le public et celui-ci lui rend en retour.

L'Afrobeat, bien qu'éternellement engagée, reste une musique qui vient des tripes mais une musique ensoleillée. Kuti "ne peut être tuer par la main de l'homme" et ce concert l'a encore démontré.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

Femi Kuti dans la rubrique Ni Vus Ni Connus
La chronique de l'album No place for my dream de Femi Kuti

En savoir plus :
Le site officiel de Femi Kuti
Le Myspace de Femi Kuti
Le Facebook de Femi Kuti

Crédits photos : Cédric Chort (Toute la série sur Taste of Indie)


Rachel Debrincat         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :


# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=