Spectacle-performance solo de Phia Ménard.
C’est sur la scène du théâtre que les spectateurs vont directement s’installer. Là des gradins circulaires entourent l’espace de jeu, circulaire lui-aussi, cerné de ventilateurs qui fonctionnent irrégulièrement.
Au fond, un gros homme à genoux. Il est vêtu d’un complet noir ; un chapeau et des lunettes noires sont posés sur son visage entouré de bandelettes. Des gants blancs en caoutchouc à la main, il plie consciencieusement des sacs plastiques sur le sol durant l’entrée du public.
Ce qui suit tient autant de la performance que de la magie ou de la poésie. Les sacs plastiques se gonflent puis s’envolent comme des personnages de Folon. Puis, se défaisant des différentes couches qui le recouvrent, comme de celles qui semblent sortir de ses entrailles, le personnage propose un voyage troublant, unique et onirique qui le fait affronter le vent pour muer et renaître enfin.
Avec une bande son hypnotisante (signée Ivan Roussel d’après Debussy), Phia Ménard (car c’est elle qui se trouve emmaillotée sous les vêtements de l’homme en noir), tourne sans cesse et nous tient captivés pendant près d’une heure sans aucun temps mort, avec des séquences fortes dont certaines sont à couper le souffle.
La combinaison qui l’habille lui donne des airs d’extra-terrestre et ce "Vortex" livré par la Compagnie Non Nova, a l’allure d’un objet théâtral non identifié.
Un spectacle envoûtant à découvrir absolument. |