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Madeleine Mansiet-Berthaud  (Editions De Borée)  avril 2013

La classe, le style, l’élégance, la grâce… sont quelques uns des qualificatifs désignant Mademoiselle dite Coco, Gabrielle Bonheur Chasnel… Vous avez reconnu notre Coco Chanel nationale. Avant d’être une griffe de vêtements chics et hors de prix, avant d’être des sautoirs mi-toc mi-précieux, avant d’être de la maroquinerie identifiable à ses carrés matelassés, avant d’être un célèbre parfum, Coco Chanel était avant tout une femme, mi-tête de cochon mi-rêveuse, qui poursuivait ses utopies jusqu’à les atteindre et nous les apporter. Ce destin hors du commun mérite une fois de plus d’être retracé par Madeleine Mansiet-Berthaud.

A l’époque où les femmes replètes représentent la beauté, Coco Chanel naît. Elle passe son enfance dans un orphelinat d’où son père ne la tirera jamais, puis se tire de sa condition en suivant un gradé, et trace les premières empreintes de sa vie triste et mythique. Parce qu’elle a une idée en tête, coincée dans des corsets, c’est aujourd’hui que nous comprenons (et la remercions) pour ses envies d’amplitudes de mouvement.

Je précise : à bas les corsets ! Vive les matières fluides et la garde-robe complète (avec pantalon !). Elle en a reçu des critiques, des regards de travers et des "ça va pas être possible" mais elle n’a pas cédé, a eu des adeptes, des fans puis une clientèle fidèle et attachée. Parce que la mode de l’époque n’allait qu’aux femmes "en chair", il fallait une ligne pour les longues longilignes minces adulées de nos jours. A croire que certaines morphologies ne sont pas nées à la bonne époque.

Bref, le roman de Madeleine Mansiet-Berthaud reste du côté intime de Mademoiselle. Il débute exactement à Venise, en plein chagrin d’amour, après la mort de son amant Boy (parti se marier avec une autre parce que Coco ne voulait pas d’enfant). Et il se termine également à Venise, en plein chagrin d’amour de sa meilleure amie (quittée par son mari).

Entre temps, nous suivons la frénétique Coco, ciseaux de couturière accrochés à un bolduc autour de son cou, ses somnambulismes fourmillant d’idées nouvelles. Parce que ce que nous connaissons d’elle aujourd’hui, de sa marque, vient exclusivement d’elle : de la bretelle de sac (pour ne pas perdre cette pochette encombrante) au flacon Numéro 5 en passant par la fabuleuse petite robe noire (de deuil !) et les pantalons (de pyjama !).

Elle teste ses créations elle-même, arborant ce qui passait pour farfelu ou indécent. Nous découvrons ses angoisses, ses passions, ses chagrins. L’histoire romancée de Madeleine Mansiet-Berthaud nous fait comprendre cette envie qu’avait Coco Chanel d’aller toujours de l’avant. Comme la plupart des artistes, elle se lance corps et âme dans ses passions pour oublier sa part sombre d’enfance, pour faire oublier ses origines. Et son esprit fier (et têtu !) inspirera le chic des années qui la suivent.

Si vous connaissez déjà la vie de Coco Chanel, ce livre ne vous apprendra rien de plus. Il est à mon avis adressé aux admirateurs, aux curieux du phénomène et aux nostalgiques de l’entre-deux guerres. Mademoiselle dite Coco distrait, fait rêver, il est une parenthèse et un souffle de vigueur dans notre actualité battant les records de morosité.

 
 

Nathalie Bachelerie         
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