Trisomie 21 à la Loco c'est dans peu de temps et déjà , malgré les contacts qui nouent dans la file d'attente, une certaine tension qui se fait ressentir. Depuis le show case du mois d'octobre et les aveux d'Hervé quant au manque de préparation, on se demande bien à quelle sauce on va être mangé : le groupe joue ce soir après 10 ans de pause.

10 ans sans jouer à l'exception du Black Dog qui avait certes réveillé le plaisir de jouer mais aussi les douleurs qui en découlent.

L'entrée dans la Loco se fait calmement et l'on arrive très facilement sur les devants de la scène.
22 h : les hymnes des années 80 laissent place à une loop "trisomique" que personne ou presque ne remarquera
22 h 21 : Martin fait son apparition sur son estrade et malheur, la loop plante.
22 h 22 : Martin a relancé et les membres arrivent sur scène. certains crieront au scandale : le groupe arrive en retard.

"Red or green" est lancé et première surprise, Bruno Objoie est absent remplacé par François Pavin.

Le groupe est content de jouer mais tendu et on ne le serait pas moins après tant d'absence.

Le guitariste "fou" balance des riffs parfois maladroitement et des petits problèmes techniques viennent entacher le concert mais on s'en fout, on sait qu'ils sont vivants et cela n'en est que plus touchant. Toutes ces petites maladresses rajoutent de l'humanité au groupe et le rend plus proche, plus abordable.

Le son de la Loco est affreux au fond de la salle mais plus que correct devant.

C'est parti sur des chapeaux de roue et les photographes s'en donnent à coeur joie.

Le nouvel album se mêlera aux anciens et chaque intro reconnue sera aussitôt saluée et entonnée avec une mention spéciale pour "Midnight Of My Life", "The Last Song","Il Se Noie" et "La fête Triste".

Certains titres plus discrets ("Again and Again","Perfect side of doubt") ont vu leur apparition dans la play-list sans doute pour favoriser les jeux de guitares.

Le rythme pêchu ne sera ralenti que par "La Fête Triste" dont tout le monde avait besoin et par un "West Wind" qui clôturera le concert comme ce fut le cas pour "Raw Material".

 

Ce concert n'était pas parfait et c'est tant mieux, on est venu voir Trisomie 21 et pas Dépêche Mode ou Front 242.

Le groupe n'avait pas joué depuis longtemps et ce concert a permis sans doute de peaufiner certains problèmes comme par exemple l'absence de Bruno Objoie.

Ce concert est le début d'un longue série et il serait bien cruel de juger le groupe sur ce seul concert.

Gageons que chaque concert sera meilleur et meilleur encore.