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Maya Kenig  (juin 2013) 

Réalisé par Maya Kenig. Israël. Comédie dramatique. 1h26 (Sortie 12 juin 2013). Avec Gur Bentwich, Elya Inbar, Tzahi Grad, Salit Achi-Miriam et Arad Yeni.

Primé dans les festivals, vanté pour son courage politique, le cinéma israélien qu’on voit d’ordinaire est un cinéma "off shore ", surtout destiné à l’exportation et qui a pour vocation de montrer, voire de démontrer, qu’Israël affronte ses problèmes, notamment la question palestinienne et la question religieuse.

En réalité, ce cinéma-là n’est guère diffusé sur le marché intérieur et a pour fonction de donner à l’extérieur une bonne image d’un pays qui suscite beaucoup de réserves et d’hostilité.

Le premier intérêt du film de Maya Kenig est d’appartenir au cinéma vraiment vu en Israël et de raconter une "histoire simple" entre un père et sa fille. On pourrait même parler de "road movie" dans la lignée des films de Wim Wenders, "Paris Texas" ou "Alice dans les villes".

Shaul, inventeur fantasque, divorcé, vivant d’expédients et de petites combines, retrouve sa fille Libby qui vivait aux Etats-Unis avec sa mère. Shaul et Libby vont devoir réapprendre à se connaître, dans un contexte bien particulier, puisque Shaul n’a plus vraiment de domicile fixe.

Dès lors, la "grande histoire" va donner un coup de pouce pour que leurs retrouvailles prennent corps. En effet, Shaul se fait passer pour un "réfugié" des régions du Nord, théoriquement à la merci des roquettes du Hezbollah pendant la seconde guerre israélo-libanaise, et est accueilli avec Libby dans une famille aisée et patriote de Jérusalem.

Tout est dit explicitement, du moins pour les anglophones, dans le titre du film : "Off White Lies", qu’on pourrait traduire par "De pieux mensonges".

Dans cette petite comédie légère et nonchalante, Shaul a menti à son ex-femme et déçoit sa fille : il n’est pas le héros escompté par cette ado de treize ans, mais un loser tchatcheur qui l’embarque dès son arrivée d’Amérique dans un sacré mensonge en l’obligeant à jouer les victimes traumatisées par la guerre.

Construit par petites touches, "Off White Lies" de Maya Kening a un goût de petit film américain indépendant. S’il n’y avait pas de temps à autre le bruit d’un avion parti pour bombarder "l’ennemi", on se croirait souvent en plein cœur d’une Amérique fauchée où l’on croise des petits personnages mus par leur quotidien et n’ayant guère conscience d’appartenir à la première puissance mondiale.

Ici, on peut même lire une critique, pas féroce mais bien réelle, de ces Israéliens aisés, genre bobos, qui soutiennent à fond la politique guerrière de leurs gouvernements successifs. On visitera ainsi le bunker de Gideon, patriote en treillis prêt à envoyer son fils sur le front, mais capable aussi de tordre la réalité à ses convictions et lui aussi de nourrir les médias par ses "pieux mensonges"…

La confrontation des deux Israël, celui des classes dirigeantes et celui des fauchés qui crapahutent au gré des événements, finira par avoir un arrière-goût hilarant de vaudeville méditerranéen.

Mention spéciale à la jeune Elya Inbar, formidable Libby, et à Gur Bentwich, qui se révèle un comédien d’exception dans le rôle de son père.

"Off White Lies" de Maya Kenig est vraiment un joli film qui en dit beaucoup sans en avoir l’air.

 

Philippe Person         
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# 19 mars 2023 : Motion de culture

Tout fout le camp en ce moment. En attendant des jours meilleurs, accrochons nous et noyons notre chagrin dans la culture !Cc'est parti pour le sommaire de la semaine en commençant par le replay de la 63eme Mare Aux Grenouilles.

Du côté de la musique :

"Your mother should know, Brad Mehldau plays the Beatles" de Brad Mehldau
"Soul tropical" de David Walters
"Embers" de Embers
"Le courage" de Julie Rey et Adrien Desse
"Nuit blanche" de Anodine
"Désequilibre" de Bilbao Kung Fu
"Elements" de Foehn
"La Sagrada" de Natalia Doco
"Red cloud" de Red Cloud
"Isla" de Simon Moullier
et toujours :
"Sound of Eymet" de Adrien Chicot
"O futuro é mais bonito" de Anna Setton
"Vertigo" de Bipolar Club
"W.A. Mozart : The prussian quartets" de Chiaroscuro Quartet
"Principia" de En Attendant Ana
"Charivari" de Marcel
"111" de One Shot
"A very big lunh" de Papanosh
"Brothers & Sisters" de Steve Mason
"Screamers" de Treponem Pal

Au théâtre :

les nouveautés de la semaine :
"Dans la solitude des champs de coton" à l'Espace Cardin
"House" au Théâtre de la Colline
"Oeuvrer son cri" au Théâtre de la Cité Internationale
"Le silence et la peur" au Théâtre de la Colline
"Tom na Fazenda" au Théâtre Paris-Villette
"Petites histoires de la démesure" au Théâtre Les Déchargeurs
"Apocalipsync" au Théâtre du Rond- Point
"Weber à vif" à La Scala
"HPNS" au Théâtre La Reine Blanche
"Marée haute" au Théâtre Le Lucernaire
"Rémi Larrousse - Confidences d'un illusionniste" au Théâtre Le Lucernaire
"Opération Kortex" à La Folie Théâtre
"Patricia Lelouebec - Sauver le monde" au Théâtre Les Déchargeurs
"La Langue des Cygnes au Théâtre 71 à Malakoff
les reprises :
"Nagasaki" au 100ECS
"Maupassant, Octave et moi" au Théâtre de Poche-Montparnasse
"Maya, une voix" au Lavoir Moderne Parisien
"Al Atlal, chant pour ma mère" au Théâtre 14
et une sélection des autres spectacles à l'affiche

Expositions :

"Giovanni Bellini - Influences croisées" au Musée Jacquemart-André
dernière ligne droite pour :
"Capitales" à l'Hôtel de Ville de Paris
"Yves Klein intime" à l'Hôtel de Caumont
et les autres expositions à l'affiche

Lecture avec :

"Les nageurs de la nuit" de Tomasz Jedrowski
"Les grands ministres de Habsbourg" de Jean Paul Bled
"Le petit roi" de Mathieu Belezi
"Il ne doit jamais rien m'arriver" de Mathieu Persan
et toujours :
"Un paradis en enfer" de Rebecca Soinit
Rencontre avec Taous Merakchi & Da Coffee Time
"Coven" de Taous Merakchi & Da Coffee Time
"Les autres gens ne sont pas des gens comme nous" de J.M. Erre
"Le passager" de Cormac McCarthy
"La guerre sainte de Poutine" de Sébastien Boussois & Noé Morin

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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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