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Field Of Reeds  (Infectious Records / PIAS)  juin 2013

Ainsi la Nuit...

"The music speaks for itself more than any other we’ve done before. There isn’t much outside of it that informs it and there aren’t any soundbites to tell you what it is".
Jack Barnett, These New Puritans

Cataloguer trop rapidement "post-punk" depuis leur premier album Beat Pyramid, véritable kaléidoscope d’idées sorti en 2008, These New Puritans a toujours aimé déjouer les étiquettes. Field Of Reeds est un tel tourbillon de créativité qu’il en devient impossible de le classer. Et c’est plutôt une bonne chose.

Field Of Reeds ne se donnera pas comme ça, il faut l’appréhender, saisir son esprit, sa création, le comprendre. En même temps comme le martelle Jack Barnett, multi instrumentiste et cerveau du groupe, la musique peut aussi parler d’elle-même. Nombre d’auditeurs le trouveront opaque, prétentieux, sans relief et ennuyeux, pourtant ce disque en est l'exact opposé. Mais la complexité a au moins une vertu, elle ne s’offre pas facilement…

Jack Barnett a commencé à écrire les chansons qui composent ce disque en 2011, pendant que le groupe répétait pour pouvoir produire en concert leur précédent disque, Hidden. En autodidacte éclairé, il a appris à arranger les différentes parties de percussions, vents et cuivres. Seul, il a composé et fait l’intégralité des arrangements. Les premières séances d’enregistrement ont eu lieu au Studio P4 Funkhaus Nalepastraβe, un ancien complexe de la radio ouest-Allemande situé à Berlin. D’autres suivront ensuite à Londres et dans le sud-ouest de l’Angleterre. Quasiment chaque son entendu a été enregistré tel qu’il a été joué, sans aucun montage. Un désir de capturer la performance la plus soignée, la plus réelle possible aussi, le son parfait qui conduiront le groupe à utiliser le Magnetic Resonator Piano inventé par le professeur Andrew McPherson, enregistrer un faucon, 76 fois la batterie pour "Fragment Two" ou encore passer une journée entière à briser des vitres pour "The Light In Your Name". Du superflu ? Non car tout cela fait sens.

Ce disque est éclatant de nuances, resplendissant et pourtant d’une complexité rare, stupéfiante. C’est un acte courageux aussi. C’est un changement remarquable et radical dans la direction artistique d’un groupe qui, avec seulement deux disques auparavant, s’était déjà forgé la réputation de frayer son propre chemin dans la jungle artistique. Field Of Reeds semble dépourvu de guitares électriques et surtout de batterie. Moins tenu par la rythmique, moins martial et noir, moins violent, brut et psychotique que Hidden, ce nouvel opus est éclairé d’une nouvelle lumière, construit un nouveau labyrinthe. Moins tonal que modal, poussant encore plus les idées d’instrumentation (clarinette, clarinette basse, euphonium, cor, trombone, tuba, violons, vibraphones…) déjà présentes dans leur disque précédent, les Anglais se débarrassent de leurs derniers oripeaux pop. Si l’on cherche des références, on les trouvera plus facilement du côté de la seconde école Viennoise, du côté de chez Berg, Schönber ou Webern. On peut également penser aux derniers travaux de Japan ou Talk Talk, voire Björk (sur "Spiral") ou le duo Steve Reich / Philip Glass (sur "Organ Eternal").

De guerre, il n’en est plus question ici. Les chansons de Field Of Reeds marquent le repos du guerrier, une sorte de paradis. Elles sont plus intimes et plus personnelles que sur les précédents LP du groupe, couvrant des sujets comme l'espoir et son contraire, l’amour aussi.

These New Puritans jouent avec le reflet noir d’accords mineurs se projetant les uns sur les autres, n’hésitent pas à laisser de la place aux silences et au souffle, omniprésent. Ils éclatent les formats tout en faisant un véritable travail sur la texture sonore. Le son comme matière malléable et la forme des chansons comme terrain de jeu. Véritable odyssée où les mélodies émergent en différentes voix, Field of Reeds marque par sa production hallucinante et par son audace d’écriture. Tenons-le pour dit, Fields Of Reeds est un grand disque. Mais reste une question, après Hidden et ce nouvel opus, These New Puritans pourront-ils aller encore plus loin, encore plus profondément dans leur quête d’absolu musical ?

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Hidden de These New Puritans
La chronique de l'album Inside the Rose de These New Puritans
These New Puritans en concert au Festival Les Inrocks (édition 2013) - jeudi 7 novembre

En savoir plus :
Le site officiel de These New Puritans
Le Myspace de These New Puritans
Le Facebook de These New Puritans


Le Noise (Jérôme Gillet)         
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# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

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"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
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