Démarrage sur les chapeaux de roues pour le festival qui est devenu incontournable en une dizaine d’années, Rock En Seine.

Le premier jour de cette édition 2013 fut un joyeux mélange de prestations pour le moins marquantes. Entre les nouvelles têtes très attendues comme les filles de Savages et leur rock anxiogène qui ont balancé le gros son dès le début du festival. Ou encore Daughter, véritables trio de magiciens ayant trouvé le moyen de transformer une scène ouverte et un public de plus de 8 000 personnes en une communion intimiste. C’est qu’ils ont amoureusement travaillé leur album sorti en mars dernier, If You Leave, pour en donner une prestation live transcendante. Si Elena jouait la timide entre deux chansons, toute réserve est mise de côté dès qu’elle se dissimule derrière son micro pour se métamorphoser en grande enchanteresse. Réponse éloquente du public qui reprenait en chœur les paroles des titres "Landfill" et "Youth".

Tame Impala, sur la grande scène, donnait un show à la mesure de leurs compositions musicales. Un show tonitruant où se sont mêlés les rifts hallucinés des guitares d’Innerspeaker et les rythmes endiablés de Lonerism. Et à voir les gens se déhancher comme des beaux diables sur la voix de Kevin Parker, c’est sans surprise que l’on découvre la scène d’Alt-J littéralement prise d’assaut !

Sous leur dehors de premiers de la classe, les trois anglais électrisent le festival. C’est bien simple, les têtes sont à la limite de se décrocher tant leurs mouvements épileptiques atteignent des hauteurs improbables quand Alt-J entonnent "Mathilda" et "Fitzpleasure".

Mais si l’est bien un groupe qui a su convaincre et surtout conquérir les festivaliers haut la main, il s’agit bien de Franz Ferdinand. Le set mis en place pour Rock En Seine était une introduction parfaite à leur prochain album, Right Thoughts, Right Words, Right Action. Un set rock’n’roll qui n’a pas hésité à lancer du gros son électronique. Alex Kapranos en MC convaincant, balançait ses rifts sans répit si ce n’est pour attraper une basse ou un clavier. Royal, il régale le public des plus grands tubes du groupe, des extraits du nouvel album et des révisions ultra modernes et non moins entraînantes de certains titres. Un ensemble convaincant et puissant qui a, à n’en pas douter, mis d’accord les générations !

Bref, pour cette journée du vendredi, on a eu le droit à une mise en bouche aux arrières-goûts de plat de résistance !