Il y a de cela quelques années, The Dusted Sessions, nouvel album de Date Palms aurait bien pu se retrouver dans le rayon musique de Nature & Découverte. Il y a plus longtemps encore, on aurait sûrement accusé les membres du groupe de prendre du LSD et de manifester contre la guerre au Vietnam. Il faut dire qu'avec des titres comme "Yuba river" qui met en musique ce que la rivière Yuba, située quelque part en Californie, évoque au groupe, l'album du duo américain devenu quartet a de quoi intriguer.
Instrumental, cet album est avant tout une affaire d'ambiances. N'y cherchez pas de tube ou de refrain pop, tout est dans les évocations à grands coups de couches sonores souvent assez planantes mais parfois plus lourdes et noires avec de gros sons de guitares bien grasses.
Difficiles de décrire la musique du groupe au-delà de cette impression de mélange psyché, new age. Les instruments utilisés n'étant pas toujours identifiables par mes oreilles profanes en la matière (vous connaissiez le tanpura, vous ?) mais l'ensemble est particulièrement riche et cohérent et on ne ressent à aucun moment le manque de chant sur ce disque totalement instrumental.
Se disant inspirés par la musique traditionnelle indienne ou le jazz, on peut aussi imaginer que le folk américain a joué son rôle aussi quelque part dans les ambiances. Si on ajoute à cela que les Dusted Sessions ont été enregistrées par Phil Manley des merveilleux Trans Am entre autres, vous devriez définitivement avoir envie de découvrir cet album aussi captivant qu'atypique sur le champs. Moi j'y retourne !
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