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puce Festival International de Films Indépendants 2013 #8
Saint-Germain de Salles  6, 7 et 8 septembre 2013

FIFI… Derrière cet acronyme se cache le Festival International de Films Indépendants qui avait lieu les 6, 7 et 8 septembre dernier à Saint-Germain de Salles, dans l’Allier, en terre auvergnate.

Vous n’en aviez jamais entendu parler ? Moi non plus. Après avoir rencontré deux des organisateurs pendant mes vacances maltaises, je me dis : "pourquoi pas ?". De festivalière, je me retrouve finalement au cœur de la chose, enrôlée de mon plein gré comme bénévole au sein d’une équipe de choc !

Après avoir connu plusieurs lieux, c’est sur ce stade – techniquement un terrain de football – qu’a lieu cette édition. Deux chapiteaux (Omnibus et Marchepieds) sont déjà montés et tout le monde s’affaire à quelque chose, entre montage et recyclage, car un des mots d’ordre de FIFI est "RECYCLE or DIE". Et c’est parti pour les palettes qui, transformées, auront droit à une seconde vie dans le Village Palettes (bancs, tabourets, etc.) et au Free Shop, une fois repeintes en blanc. Ce magasin gratuit est "un endroit où l’on peut poser ce que l’on veut", surtout des vêtements, en bon état, qui seront contents d’habiller d’autres propriétaires. Sachez que les vêtements qui n’ont pas trouvé preneur ont été envoyés à diverses associations en aide aux plus démunis ou expulsés de leurs logements (à Clermont-Ferrand notamment).

Je découvre cette joyeuse bande d’une trentaine de personnes (je n’ai pas compté), membres de l’association organisatrice Ptigart, avec son noyau dur où tout le monde est président (suite à une décision collégiale). Se mêlent aussi les autres associations et collectifs présents sur le festival depuis le début comme Le Cinéma Voyageur (Libre et Itinérant), La France Entière, Ciné 2000, l’Halluciné et l’Association HANDI GENE pour une sensibilisation au handicap.

Pour ces quelques jours de montage et préparation, tongs et shorts sont de sortie, avant de laisser place aux cirés, ponchos et bottes de pluie durant l’intégralité du festival – une première en huit éditions ! Les nuits auvergnates sont fraîches, mais avec deux chapiteaux, le bar sous l’un d’entre eux et le snack qui propose aussi des bols de soupe, chacun pourra se réchauffer à sa manière. 2€ la bière, les frites ou le sandwich. Et surtout, une entrée à prix libre. C’est aussi ça FIFI : chacun paie en fonction de ses moyens, c’est la solidarité au service de l’égalité.

Mais FIFI, c’est quoi en fait ? Des projections de courts ou longs métrages documentaires, des concerts, des animations et des spectacles pour enfants avec une ambiance cool et familiale. Je ne pourrai pas vous parler de tout car je n’ai pas tout vu de cette programmation exhaustive mais j’ai gardé quelques coups de cœur, à commencer par la fanfare LALYRE.com qui a joué vendredi soir. Je hais les fanfares, ce n’est pas mon truc, ça me gave. Sauf ce soir-là. Il paraît que c’est une bande de 18 musiciens. Je n’ai pas vraiment compté, mais ils étaient nombreux à nous faire sourire et danser entre ska, rock, jazz, hip-hop ou slam. Et quand ils ont commencé à reprendre "Come As You Are" de Nirvana, je ne tenais plus en place. Chacun peut quitter ses cuivres pour pousser de la voix et le seul mot que j’ai été capable de prononcer après ce set c’est "wow". Un peu plus tard dans la soirée et devant les projections de l’écran gonflable, une bande de jongleurs et cracheurs de feu bravent la bruine pour un spectacle énergique et poétique.

Le samedi soir, à part les punks maltais de BNI (Batteries Not Included), je n’ai pas vu grand-chose, mais c’était tellement rock’n’roll qu’on y a tous laissé un peu de voix en entonnant, hurlant sur la reprise de "Ring of Fire" (Johnny Cash). Une énergie hallucinante de la part de ce groupe précurseur à Malte depuis… 20 ans ! Le seul point négatif (s’il faut vraiment en trouver un) est qu’ils ne nous ont pas offert de chansons en maltais. Dommage !

La soirée se poursuit énergiquement puis se termine petit à petit au bar sous le chapiteau à chanter "La Fête au Village" des Musclés alors que le jour s’est bien levé deux heures plus tôt. On n’a plus 20 ans mais ce n’est pas grave.

Reste donc cette journée de dimanche, placée sous le signe de l’enfance avec notamment le magnifique Petit Eloge de la désobéissance. Une histoire de chat qu’on laisse sortir de la maison pour lui faire découvrir la vie dans la rue alors que maman a bien dit de faire attention à ne pas le laisser sortir. Une petite fille, Lucie et Le Chat, tenus et animés chacun par une comédienne. Musique et humour ont ravi petits et grands.

Il était dur d’enchaîner avec 5 Caméras Brisées, ce documentaire du palestinien Emad Burnat, qui achète sa première caméra à la naissance de son quatrième fils en 2005. Il filme son village de Bil’in et la barrière de séparation construite pour les "opposer" à la colonie israélienne qui s’installe. Il y filme les manifestations quotidiennes des villageois, pacifistes, son fils qui grandit… les soldats qui tirent sur ses amis, sur ses caméras qui lui sauvent parfois la vie en prenant une balle à sa place et qu’il est obligé de remplacer. Un film coup de poing dans la gueule qui fait mettre des images sur ce conflit éloigné qu’on ne comprend pas toujours. Un film poignant aussi. Jamais de pathos, mais tellement fort et dur que j’en ai versé quelques larmes… A voir / revoir de toute urgence.

Le festival se termine pour les festivaliers et les bénévoles ont enfin le temps de s’arrêter le temps de quelques matches du sport national au FIFI : le Cap’s ! J’ai encore besoin d’entraînement face à ces champions hors catégorie mais que de plaisir alors que la pluie s’en va et que nous dansons la Carioca. Il est 8 heures. Certains se lèvent pour leur premier café, d’autres terminent leur dernière bière avant de se coucher.

Le démontage se fait au soleil entre deux parties de pétanque (j’y suis bien meilleure qu’au Cap’s d’ailleurs), et déjà il faut commencer à dire au revoir. Restons une nuit encore à "Capser" comme on dit, ou à expliquer le UNO à des gars bourrés. Le lendemain, on a tous la gueule des matins difficiles. Pas à cause de l’alcool, mais parce qu’il faut se quitter, et ça fait mal.

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre à ce festival. Je ne m’attendais pas à y trouver une famille. Même les maltais m’ont dit avoir le "FIFI blues", c’est dire ! Le rendez-vous est donc pris pour l’édition 2014, dans ce festival qui ne veut pas devenir trop gros (il est auto-géré) mais qui a largement de quoi vous plaire.

D’ici là, sachez que l’association PTIGART organise un concert ce soutien au FIFI le samedi 26 octobre à Saint-Germain de Salles, salle André Matat avec Les Pieds Sales (chanson rock), La Fibre (rap), Temps Mort (hardcore metal), Schtern (hardcore punk) ! Le tout à prix libre.

 

J’en profite pour remercier (j’espère n’oublier personne) : Arnaud, Céline, Oli, Alice, Popeye, Charlotte, Tristan, Flo & Zuska, Fre & Eleanor, BNI, Simon, Manu, Janci, Romain, Rémi, Chatouille, Fauve, Champestre et Maxou, Barrique, Valentina, Jean-Louis David (un autre), Vivi, Yoyo, avec une mention spéciale à Yvan le terrible, Minou et Minette et à Seb, Aurore et Fanny et de la team Cuisine, bref à tous ceux qui m’ont donné le virus FIFI. A l’année prochaine !

En savoir plus :
Le site officiel du Festival International de Films Indépendants
Le Myspace du Festival International de Films Indépendants

Crédits photos : Jasmina Vulic


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Du côté de la musique:

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"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
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"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

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"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
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"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

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"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
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"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
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