Il est indien, vit à Lyon, chante la Jamaïque. Je vous présente Sonith Kumar, diversité, mixité, rencontres, tout à la fois, pour un joli Le temps fait son affaire, après 15 ans de scènes de musiques actuelles, de café concerts, de premières parties, de la route, des galères… En tout, pour tout et partout, croisez la route de Sonith, une vraie personnalité au bon goût de reggae (ça fait vachement attaché de presse cette phrase, voyons voir ce qui fait plus d’jeuns : yeaaahhh Soonniittthhh… avec les doigts comme ça… hum j’ai l’air con…Yeaaahhhh…).
Il chante en français, en anglais, en je ne sais pas quoi africain, il vous filera la banane (enfin, le sourire, j’en vois déjà me traiter de trucophobe parce que j’ai mis banane et africain dans la même phrase, gros naze !), je disais donc, il file sourire et bonne humeur pour plusieurs heures, voire plusieurs jours. Oui, comme ça, hop ! Et même quand il sort les trompettes dans "Future", il respire l’espoir et l’optimisme : "Ma musique chasse le brouillard". Cool. Et pour le froid ?
Et bien pour le froid, il y a la fête et les fourmis dans les pieds dans le festif "Maimbo", ça fait Maaiiimmbooooo, maiimmmmboooooo oooo maimbomombalémaimbooo, oui, je sais, ça fait un peu bizarre comme ça, mais attendez que je vous montre en dansant autour de la table du salon, façon danse de la pluie, les genoux fléchis et les bras en l’air, on s’y croirait. Avec des accélérations, des chuchotés, des criés, des hauts et des bas, s’il ne pleut pas demain, c’est que j’aurai convoqué le soleil. Ce "Maimbo" vaut toute la zumba pourrie du monde dans mon salon. Cool. Et pour les réfléchis ?
Et bien pour les réfléchis, Sonith évoque de la nostalgie bienveillante ("Le temps fait son affaire"), avec les étapes inévitables de la vie : celle où on veut devenir pompier, celle où on veut exister, celle où on se rend compte qu’on n’est toujours pas pompier… Il faut savoir regarder devant mais aussi un peu en arrière. Cool. Et pour les pensifs ?
Et bien pour les pensifs (pour ne pas dire les râleurs et les mécontents), Sonith insuffle les envies d’ailleurs des journées moroses ("La Bulle d’air" : "laissez-moi respirer, même si je n’en ai pas l’air, je travaille d’arrache-pied à fabriquer ma bulle d’air"), les envies de liberté, de reconnaissance, d’identité dans la foule… Le droit d’avoir une place au soleil. Cool.
Décidément, cool ce Sonith, à l‘image de la Jamaïque et de son reggae trop cool, musique magique capable d’insuffler de l’élan quand il en manque, de l’énergie quand elle faiblit et des horizons meilleurs.
Il redonne goût aux "Petits plaisirs", ces petites choses qui ne font pas de mal et qui font tant de bien, regarder le chat bailler dans les CD, recevoir des fleurs, sentir bon, regarder la neige tomber… ça donne de la force pour le jour qui suit. Yeeeaaaahhh… Ok, j’arrête.
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