You want the short story or the long story ? Pour l’histoire longue, il fallait être à l’Alhambra vendredi soir. Quant à l’histoire courte, si vous lisez ces quelques lignes, c’est que vous connaissez The place to…
En cette soirée du 18 octobre, la petite salle parisienne accueillait une figure du blues. Seasick Steve, découvert du grand public il y a quelques années sur l’émission de Jools Holland, était de passage à Paris pour le bonheur d’une poignée de fans et de plusieurs curieux.
Après une première partie sympathique, l’artiste septuagénaire entre seul en scène avec sa guitare et sa salopette sur le morceau "Treasures". Sa voix grave, profonde, entretenue au goulot pose un charisme et une sérénité déconcertante. Mister Steve Gene Wold de son vrai nom n’a rien a prouver, il fait juste ce qu’il aime avec feeling. Et son batteur, Dan Magnusson, vient rapidement le rejoindre pour partager son plaisir sur le reste du set. Rapidement, la machine s’emballe : de la slide, des guitares hallucinantes à une corde, une batterie, un balai brosse et tout cela au service d’un blues unique.
Dans la musique de Seasick Steve, tout est question de timing... ça paraît simple mais c’est un leurre ! Il faut davantage chercher du côté de l’alchimie que de la démonstration technique. Ses interventions sont ponctuées d’un grain de folie. Le bluesman danse, blague, joue, transpire la musique et passe sans sourciller d’une jolie ballade "Walkin’ Man", à un "Dog House", boogie endiablé.
"T’es mon héros, je veux être comme toi quand je serai grand !" s’échappe du public. Après deux rappels et deux heures de concert, je peux dire que beaucoup rêveraient d’avoir un papy comme lui !
NB : J’aurais dû boycotter une salle qui programme Didier Barbelivien, mais dans la vie on ne fait pas toujours ce qu’on veut… et puis Seasick Steve en concert, c’est tellement bien que ça mérite une petite entorse au règlement ! |