Depuis dix ans et leur premier EP Including Pauses, Balbec explore les contours de la musique rock indépendante, ils tiennent à ce terme, version Pixies, Sebadoh, Wedding Present, Stereolab ou Pavement. Avec un nouvel album, double, produit par Ryan Morey (Arcade Fire) et Alex Mazarguil (Gentle republic), le groupe français s’affranchit de ses influences et offre un disque plutôt ambitieux à l énergie palpable, à la fois sec et rugueux.
Composé de Gabriel Bareux (guitare et voix), de Stéphane Donic (batterie, guitare, voix), de Laurent Pierre (guitare, batterie et basse) et de Vincent Lenoir (basse, batterie et voix) et d’Isabelle Ledru (chant), Balbec tire son nom d’une ville imaginée par Marcel Proust dans A la recherche du temps perdu. Groupe électrique et littéraire donc. Two Sides to Every Story, ou la vision dédoublée, presque en miroir, le premier disque s’intitule Myth of truth et le second Truth of myth, que le groupe Parisien a du monde et de ses mythes (la mort…).
Avec ce disque, Balbec affirme sa personnalité, accepte ses maladresses : la version de l’ode à la joie qui n’est pas franchement une réussite, mais confirme son amour pour les mélodies vocales, la puissance électrique, et le jeu de tension/détente, soit toujours cette dualité. Une énergie que Balbec semble avoir encore du mal à canaliser, mais on pardonnera au groupe gageant sur son naturel et sa sincérité. |