Cats on trees me fait penser à un des gâteaux que me faisait ma grand-mère. Elle ne comprenait jamais pourquoi nous en mangions si peu, alors qu’elle ne mettait dedans que des bonnes choses. Etait-ce parce qu’il y avait trop de beurre ? De chocolat ? De sucre ? Trop de tout tue le goût, et le gâteau devenait tellement lourd, roboratif qu’il était simplement impossible d’en manger même la moitié d’une part.
On pourra ici faire le même genre de griefs. Il y a plutôt de bons ingrédients, tout est bien soigné et arrangé mais au final, le duo toulousain emmené par Nina Goern et Yohan Hennequin fondé sur la base piano / batterie finit par laisser de marbre. On ne pourra pas leur reprocher de belles mélodies ("Jimmy", "Full Colours" ou "Who You Are") mais trop de pathos et trop de lyrisme (l’arrangement des cordes signé Albin de la Simone n’y va pas de main morte).
Peut-être qu’à force de vouloir trop bien faire les choses, de vouloir toucher à tout prix, le groupe finit par flirter avec une pop grand public, efficace certes mais manquant cruellement de sel. |