Second album du quintette originaire de Londres, Good Together surprend d’abord par la mise en retrait des guitares au profit de synthés et de rythmiques électroniques omniprésents. Si l’album précédent convoquait l’esprit de la new wave originelle et proposait quelques belles promesses, le nouvel opus cherche obstinément à se faire une place dans l’air du temps.
Enregistré aux Etats-Unis, Good Together se caractérise d’emblée par une trop forte homogénéité dans les compositions et le professionnalisme de la production qui cannibalise tout l’album en camouflant toutes les aspérités des chansons.
Probablement déçu par l’accueil mitigé réservé à son premier album Palace (2011) et le peu de fidèles convertis à ses compositions, Chapel Club semble avoir tenté le grand écart, entre recherche du succès commercial et maintien d’une crédibilité artistique. Pari perdu pour le groupe dont les chansons, même dopées aux hormones synthétiques s’oublient très vite, une fois écoutées.
Difficile de ne pas ressentir un sentiment de gâchis tant la maîtrise et les envolées vocales de Lewis Bowman mériteraient une meilleure utilisation. Si on les suit cependant sur quelques titres, comme "Shy" et son entêtant refrain, l’honnête et mélodique "Wordy" ou l’ondulant "Sacred", tout en souplesse, difficile de ne pas regretter cette production et ces compositions trop lisses et passe-partout.
Mais la messe semble déjà avoir été dite : il y a quelques semaines, au terme d’une tournée, le groupe a posté un message sur site, annonçant sa séparation. Le bon choix. "Good together" ? Better apart. |