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Spectre  (Mute Records)  mars 2014

"All art is subject to political manipulation, except for that which speaks the language of this same manipulation." Laibach, 1982.

"We are fascists as much as Hitler was a painter." Laibach.

Balayons tout de suite d’un revers de la main dédaigneux toute polémique autour d’une pseudo ambiguïté : le groupe serait fasciste ? Nationaliste ? Une réflexion qui est aussi intelligente que penser que tous les rappeurs sont d’horribles gangsters, que la musique klezmer est uniquement jouée par des banquiers aux ongles longs, etc. La liste est longue. Non, si Laibach cultive un goût pour une allure militaire stricte et une imagerie proche de celle du IIIème Reich, il faut se rappeler l’artiste John Heartfield (Helmut Herzfeld) et le prendre comme une dénonciation du système et comme un majeur tendu bien haut contre toutes les formes d’aliénations et autres embrigadements politiques, religieux ou idéologiques. Laibach refuse tout dogme et interpelle comme pouvaient le faire Tristan Tzara, André Breton, Marcel Duchamp ou Theodore Fraenkel.

"We just try to remember that all art is an ideology, whether communist art, Nazi art, or dictated by the commercial art market. The provocation is in the essence of pop, including at Madonna. We just push the game a little further. We seek to generate debate, if art does not make sense". Avec un certain sens de l’humour aussi, oui tout n’est pas à prendre au premier degré, n’est-ce pas monsieur Manu "Ponchocradomêmepasrigolo" Chao, Laibach détourne la musique de sa nature, de son objet ou contexte initial : hymnes nationaux, hits populaires... la malaxe, l’explose pour mieux la reconstruire et pour la rendre subversive, ironique et/ou conceptuelle.

Il ne faut donc pas s’attendre qu’avec ce nouvel album Laibach ne change sa position d’un iota. Au contraire, le groupe avance encore plus loin dans sa démarche. Après avoir fondé leur propre structure supranationale sans frontière, l’État NSK (pour Neue Slowenische Kunst), les slovènes fondent leur propre organisation : Spectre (rien à voir – ou pas – avec James Bond) afin de tout simplement changer le monde chaque fois qu’il sera nécessaire et possible de le faire. Spectre est donc un disque éminemment politique, Laibach appelle à la révolution sociale et au partage équitable des biens, déclare la guerre à tous les dirigeants oppresseurs, "In the absence of war, we are questioning peace, in the absence of God, we all pray to police, oceans of people, oceans of souls" dans "Eurovision" ou encore "No history, no repent, no surrender, no descent and no commandments on the wall, no God, no rules to scare you all" dans "No History".

Musicalement, ce spectre est un véritable rouleau compresseur, un alliage Wagnérien de musique électro, métal et industrielle moins kitsch que par le passé (Cf. leurs débuts discographiques). Une musique violente, métronomique, au port de tête altier. C’est même ce qui frappe dès le départ, ce Spectre est facilement abordable et les chansons tiennent musicalement absolument la route, à tel point que les titres se révèlent rapidement addictifs. In-dis-pen-sable.

 

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La chronique de l'album Wat de Laibach
La chronique de l'album An Introduction to… Laibach / Reproduction Prohibited de Laibach

En savoir plus :
Le site officiel de Laibach
Le Myspace de Laibach
Le Facebook de Laibach


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# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

Un peu de soleil, des oiseaux qui chantent, le calme avant la tempête olympique. En attendant, cultivons-nous plutôt que de sauter dans la Seine. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
et toujours :
"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
"Deep in denial" de Down To The Wire
"Eden beach club" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Ailleurs" de Lucie Folch
"Ultrasound" de Palace
quelques clips en vrac : Pales, Sweet Needles, Soviet Suprem, Mazingo
"Songez" de Sophie Cantier
"Bella faccia" de Terestesa
"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Cach

Au théâtre

les nouveautés :
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
zt toujours :
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

et toujours :
"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
et toujours :
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

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