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Album Dear Catastrophe Waitress  (Rough trade / PIAS)  novembre 2003

Jaune. C’est la nouvelle couleur de Belle And Sebastian. Le jaune, c’est une couleur qui retranscrit plusieurs émotions. Du jaune jonquille de la mi-avril, au jaune méditerranéen de la mi-août, et au jaune pourri des feuilles d’automne ; du jaune étincelant d’un feu de bois, au jaune rougissant du coucher de soleil…

Le jaune de Belle & Sebastian comporte toute cette large palette de couleurs, et ce nouvel album Dear catastrophe waitress épouse parfaitement les changements d’humeur de la couleur.

Dear… c’est d’abord un album qui remet à jour notre réticence pour le groupe. Voués à l’idolâtrie depuis les albums Tigermilk et If you’re feeling sinister , les écossais de Belle and Sebastian flânaient dans la redite, avec des albums décevants, non pas qu’ils soient mauvais, mais plutôt qu’ils ne contenaient qu’un faible pouvoir de surprise.

Avec la bande originale du film de Todd Solondz, Storytelling (une bande originale déniée par son propre film, qui n’acquiert son statut que par l’acharnement du groupe à l’ancrer dans l’art cinématographique), le groupe avait produit son album best of, sa transition, assumant pleinement son passé. Alors qu’on attendait plus grand chose de Belle & Sebastian, l’annonce de la collaboration avec Trevor Horn (Frankie Goes To Hollywood, TaTu) prêtait au sourire moqueur.

Le côté rassurant de l’album se trouve déjà dans son visuel et son vocabulaire. Dans l’art graphique, rien ne change, et pour ce qui est de l’art poétique, on voyage toujours dans un romantisme décalé, humoristique (Dear Catastrophe Waitress) ou plus sérieux ("If you find yourself caught in love").
Les thèmes récurrents sont présents: la déclaration d’amour, quasi biblique à travers la métaphore de la prière, le sommeil qui permet le rêve et la réalisation de l’amour platonique.

Oscillant entre morceaux classiques (le remarquable et hilarant "Dear catastrophe waitress" ; "Piazza, New York Catcher" prononcé telle une lettre lue, sans refrain ; "Asleep on a sunbeam") et morceaux innovants ("Step into my office, baby" ; "I’m a cuckoo" ; "You don’t send me" ; "Wrapped up in books" avec ses guitares sombres ; "If you find yourself caught in love" et "Roy walker", approchant les rythmes disco des Bee Gees ; "Stay Loose"), Belle & Sebastian trouve le moyen, grâce aux arrangements malicieux mais discrets de Trevor Horn, de sortir de la routine. L’usage des cordes est accentué, et les rythmes de batteries sont plus osés. On ressent moins le travail de l’artisan qui officiait sur les premiers album. Sur "If she wants me", on croirait même entendre Prince s’étant initié à la chanson intimiste.

Cependant, et paradoxalement, quand Belle & Sebastian sort de son carcan traditionnel, l’auditeur tourne l’oreille. C’est le cas pour "Stay Loose", pour les trompettes quasi ridicules de "You don’t send me" (on se croirait dans la croisière s’amuse !), pour l’intro kitchounette de "Lord Anthony" (qui ne retire en rien la beauté de cette chanson), sur les alternances agaçantes de "Roy Walker", entre intro disco, solos de guitares et chœurs trop présents, solos de trompettes… Bref, sur toutes les chansons nouvelles, on trouve quelque chose à redire…

Peut-être est-ce parce que Belle & Sebastian ne prend pas le virage de manière assez sèche, et ne s’engage pas franchement dans une direction. Voulant ordonner un groupe se proclamant volontiers et volontairement brouillon (le côté artisanal), Trevor Horn lui retire sa substance principale. Voulant rester brouillon, et réutiliser les méthodes de ses anciens albums, Belle & Sebastian est pris en flagrant délit de tentative d’évolution.

L’album n’en est pas pour autant mauvais, et il s’écoute même avec un plaisir renouvelé.

 

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Xavier         
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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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