Après son magnifique album Love in the time of science en 1999, on attendait avec impatience le retour de la jeune islandaise. Il a donc fallu attendre presque 6 ans avant que Fisherman's Woman voit le jour.
Entre temps, pour nous faire patienter, on a pu entendre la belle voix d'Emiliana Torrini sur la bande originale du film "Le seigneur des Anneaux - Les deux Tours" avec une superbe chanson "Gollum's song".
Dans un style nettement différent mais à l'atmosphère tout aussi envoutant, Emiliana nous livre un album accoustique, dans un style épuré qui lui donne une dimension plus intimiste. Avec Fisherman's woman, la belle islandaise s'éloigne de Goldfrapp pour plutot se rapprocher de Nick Drake. La musique éléctro et le style Trip-Hop sont laissés de coté pour faire place uniquement à la guitare de "Mr Dan".
La voix de la chanteuse est mise en avant, simplement soulignée par quelques accords de guitare ou quelques notes de piano. Dans "Life saver", son chant presque murmuré est accompagné par les craquements d'un bateau sur l'eau qui donne une impression de solitude.
Au fil des textes, elle nous raconte comme dans un journal intime sa vision de la perte d'un être cher avec ses moments de tristesse et d'espoir. C'est le cas de la chanson "Fisherman's Woman" où elle se met dans la peau de la femme d'un pêcheur, s'imaginant la vie de son mari sur le bateau et espérant son retour. Emiliana Torrini signe avec cet album un retour aux sources. Avec "Love in the time of science" elle nous a montré qu'elle pouvait occuper le devant de la scène Trip-Hop, avec ce nouvel album sans fioriture, elle nous dévoile une nouvelle facette de sa personnalité, plus sensible, cet album est également plus personnel.
Le visuel de la pochette s'accorde parfaitement avec la musique, avec des couleurs douces qui rappellent le passage des saisons, le temps qui passe... Avec Fisherman's Woman, Emiliana Torrini nous offre un album où se mêle mélancolie et espoir.
Un album aérien à se procurer de toute urgence, une parenthèse de douceur dans ce monde de brutes...
|