Une chose est sûre, pour la sortie de son dernier opus Gemstones, inutile d’introduire Adam Green comme le co-fondateur de feu The Moldy Peaches, notre homme a tourné la page, comme s’il avait rayé de sa carrière ce glorieux épisode.
Pour ceux qui avaient vu en Friends Of Mine, une passade, un exercice de style très second degré, il va falloir se faire à l’idée qu’Adam Green et antifolk ne font désormais plus bon ménage.
En effet, depuis la débandade du duo new-yorkais, Adam admire au grand jour Scott Walter ou Frank Sinatra, chante de mieux en mieux, ne bricole plus ses chansons à domicile mais les enregistre puis les arrange en studio. Mais n’allez pas surtout croire que ses disques ont du même coup quitté nos platines !
Pour preuve, le nouveau qui s’avère davantage à chaque écoute comme son plus abouti : une collection improbable de mélodies imparables, donnant l’impression d’avoir déjà été entendues mille fois et restant solidement accrochées dans la tête de l’auditeur. Contrairement à ceux de Friends Of Mine dont les arrangements sonnaient parfois un peu artificiels, ces nouveaux titres sont irréprochables, en grande partie grâce à un intense rodage scénique et à un enregistrement avec le même backing band depuis un an et demi.
Déjà sur les ondes et en rotation télévisuelles, le premier single (Emily) reprend avec brio la recette du mini-tube indie "Jessica", en un peu moins efficace tout de même. On lui préfèrera le biblique "Before My Bedtime", "Crackhouse Blues", "Choke On A Cock" (qui parle comme son nom ne l’indique pas de George Bush), l’affolant "Down In The Street" ou encore le génial introductif "Gemstones".
Pas grand chose à rajouter, si ce n’est qu’il semble enfin fort probable qu’Adam le Vert accède à un succès (tant mérité) franc et massif en 2005.
|