L'écrivain suédois Björn Larsson a accédé à la notoriété en 1995 avec son premier roman intitulé "Long John Silver : la relation véridique et mouvementée de ma vie et de mes aventures d'homme libre, de gentilhomme de fortune et d'ennemi de l'humanité" dans lequel il inventait la suite des aventures du personnage archétypal du pirate unijambiste de "L'Île au trésor" de Robert Louis Stevenson.
Deux décennies après, retrouvant sans doute quelques feuilles égarées au fond d'un tiroir, il livre "La dernière aventure de Long John Silver".
Le titre est nettement plus court de même que l'opus culminant 124 pages petit format et grande police de caractère, qui, abstraction faite des cinq pages de la préface et d'une postface d'une trentaine de pages dans laquelle il détaille les circonstances d'écriture et les difficultés de publication de son premier opus, ressortit à la nouvelle.
La paisible retraite malgache de Long John Silver, qui coule des jours de sage ermite se consacrant à la lecture en compagnie de son serviteur, un esclave affranchi, et en bon entendement avec les natifs de la tribu Ramamano dont le roi était fils d'un pirate blanc et d'une princesse native, est troublée par l'arrivée d'un naufragé anglais.
Celui-ci lui raconte la vie de looser qui l'a conduit à tenter sa chance dans la traite négrière croyant attirer compassion et solidarité ethnique. Mais Long John Silver, considéré par Bjorn Larsson comme un "libertaire farouche", va lui jouer un sale tour, cousu de fil blanc, celui de l'arroseur arrosé.
Un supplément "bonus" pour inconditionnels du roman initial.