Paul Westerberg . Avec un nom pareil, il faut être fou pour se lancer dans la musique ! Difficile de vendre un disque quand les gens peinent à prononcer votre nom. Moi je préfère imaginer la tête du vendeur qui tente de comprendre ce que vous baragouinez. La prochaine fois demandez l’album solo de l’ex-chanteur de The Replacements. En plus vous passerez pour un connaisseur.
Avec Folker, Paul Westerberg change de style. Déjà il a arrêté de crier. Et il s’est mis à la guitare sèche. Ce qui lui va plutôt bien d’ailleurs. Il y a de belles mélodies ("Folk star" ou encore "Lookin’up in heaven") qui ne sont pas tristes du tout. Ce qui est fort rare. On a souvent tendance à qualifier de belles, les chansons mélancoliques.
Paul Westerberg ne fait pas partie de ces gens-là. Non lui c’est un "folker" qui avec sa guitare et sa voix cassée vous emmène tâter le hamburger dans un fast food d’autoroute. Il faut quand même avouer que sa musique fait très américaine. Ce n’est pas de la country non plus, loin de là, mais on imagine bien le roady sillonnant la route 66 avec ses musicos. Tout cela n’a absolument rien de péjoratif surtout que ce disque est très agréable à écouter. C’est sûr ce n’est pas l’album de l’année, il ne révolutionne rien, mais doit-on toujours demander à un artiste de réinventer la musique ?
Il est vrai que les morceaux se ressemblent assez. Au bout de 30 minutes d’écoute, vous vous dites qu’il dure vraiment super longtemps le premier morceau mais soyons indulgents." Now I wonder", "My dad" et "As far I know" sortent du lot.
Et c’est tout de même un très bon album qui restera deux ou trois mois dans votre sélection du moment. Puis, il s’en ira rejoindre l’étagère, là où tant d’autres ont fini avant lui. Un beau jour vous le redécouvrirez et vous vous direz que le Paul Westerberg il avait un sacré potentiel ! |