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Théâtre Michel  (Paris)  juin 2014

Comédie écrite et mise en scène par Didier Caron, avec Isabelle Ferron, Philippe Gruz, Bruno Paviot, François Raison, Jane Resmond et Christophe Rouzaud.

Didier Caron ouvre la saison d'été du Théâtre Michel dont il assure la direction avec une nouvelle comédie de son cru intitulée "Les nombrils" qui fait référence à l'ego particulièrement sensible voire exacerbé du comédien.

Il aborde cette thématique par le procédé du théâtre dans le théâtre en invitant le spectateur dans les coulisses d'une tournée théâtrale de seconde zone qui évoque celle du film "Les grands ducs" de Patrice Leconte qui mettait en scène un mémorable et grandiose trio de vieux comédiens minables.

Dans "Les nombrils", ils sont cinq à s'embarquer dans un chaotique périple miné par la concurrence des concerts du chanteur Pierre Perret (sic) qui les précède, organisé par un metteur en scène "vieille France", fondateur de la bien nommée Compagnie de la Lune Pleureuse, qui oeuvre dans le théâtre-citoyen, politique, engagé et didactique.

Bien que "bas du front", la lucidité ne les a pas totalement abandonné. Ils sont conscients des "faiblesses" de la partition d'avant-garde ringarde écrite par un auteur russe inconnu et incompris, et qui le restera, mais la tournée doit les mener à "la Mecque" du théâtre, le cirque des mirages qu'est le festival d'Avignon. Las, le succès public se fait attendre et les nouvelles de la production ne sont pas engageantes.

Dans le hall des hôtels, de ceux miteux près de la gare au fin fond de la France profonde, se déroulent des scènes qui, du cocasse au burlesque et de la démesure au désarroi, utilisent toutes les cordes du comique, des cordes du diamètre conséquent des amarres des immeubles flottants que sont les paquebots de croisière.

Cela étant, celles-ci sont inhérentes au genre du théâtre de boulevard, qui, en l'espèce, rappelle l'âge d'or du café-théâtre, et assumées par l'auteur qui indique dans sa note d'intention que ce divertissement a pour but de "gentiment brocarder une certaine catégorie de comédiens".

Toutefois, et comme toujours, Didier Caron use du "double effet kisscool" en instillant, entre pastiche et parodie, quelques réflexions bien senties sur la ,précarité du métier de comédien, les boursouflures égotiques du comédien et sa fragilité psychologique liée à un besoin d'amour et de reconnaissance et du nerf de la guerre du spectacle vivant qu'est la production, terme plus pour désigner les indispensables pépètes.

Dans un décor à la ligne claire en carton-pâte de Nils Zachariasen en phase avec le propos et la situation, Didier Caron assure une mise en scène efficace qui repose sur l'incontournable exubérance qui caractérise le genre et une distribution épatante qu in'engendre pas la mélancolie.

Ainsi a-t-il réuni certains de ses fidèles compagnons de route théâtrale qui ne sont pas des perdreaux de l'année et peuvent naviguer du comique au grave.

Isabelle Ferron est grandiose en "has been" aux airs de diva qui a connu une brève heure de gloire dont l'apogée fut une publicité télévisée qui l'a figée dans l'image caricaturale d'une "Mamie gâteaux" et Bruno Paviot est hilarant en jeune comédien prometteur qui se prend pour le nouveau Gérard Philippe. Quant à Philippe Gruz, en gérant d'hôtel, il offre notamment un joli festival d'accents et de personnages proches de la caricature.

Autre briscard de la scène, Christophe Rouzaud campe parfaitement l'acteur sans talent cantonné aux utilités créditées en bas de l'affiche en illisibles caractères minuscules et néanmoins donneur de leçons.

Avec eux la jeune génération est à la bonne école. François Raison est parfait et crédible en metteur en scène médiocre ambitionnant la direction d'un centre dramatique national qui allie la posture d'intellectuel au pragmatisme économique.

Une bonne comédie ne saurait se dispenser de la blonde - et gourde mais c'est un pléonasme - de service et c'est la jolie Jane Resmond qui s'y colle avec talent. Et avec un sens certain de l'autodérision car elle a prouvé, notamment dans son one woman show "Va falloir y aller...", qu'elle n'est pas atteinte du syndrome de la blonditude.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
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"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
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Au théâtre

les nouveautés :

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"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
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"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
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