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Interview  (La Flèche d'or, Paris)  lundi 19 mai 2014

11h du matin à l’aéroport de Malte. Dans quelques heures, je suis en vacances à Paris. Dans quelques heures aussi, je suis à la Flèche d’Or pour interviewer Minor Alps : Juliana Hatfield et Matthew Caws, incônes du rock indépendant US dans les années 1990. Ravie et émue, je m’en vais voir le gars qui chante Popular, premier CD que j’ai acheté, en 1996, et que j’ai quelques fois fait étudier à mes élèves quand il me prend d’être prof d’Anglais. Mais là, ce n’est pas Nada Surf, c’est Minor Alps. J’ai adoré l’album alors j’ai plein de questions à leur poser. Cela tombe bien, les interviews c’est fait pour ça.

Parlez-moi du nom "Minor Alps".

Juliana Hatfield : Matthew pourrait te raconter parce que c’est lui qui a trouvé le nom.

Matthew Caws : Oui. On avait quelques noms mais on cherchait encore et je me suis rappelé une conversation que j’avais eue avec une amie. Elle est photographe et s’appelle Autumn de Wilde. J’étais en train de lui décrire la montagne près de la maison où j’allais avec ma famille depuis le début des années 1970 en Provence, à côté du Mont Ventoux. Et en lui décrivant cette montagne, j'ai dit : "C'est un peu comme les Alpes mineures parce que c'est loin des Alpes... mais c'est grand. Mais pas si grand en fait" et elle a dit : "C’est un bon nom de groupe, écris-le".

Je me suis souvenu de ça à la fin de notre période de recherche de nom et je crois que ça a tilté. En fait, on pourrait juste s'arrêter là et dire "c'est juste notre nom et je pense qu’il est cool" mais ce qui est bien, c’est qu’il y a une contradiction dedans : "petit grand", tu vois. Et il y a cette tradition rigolote chez certains groupes de rock comme Led Zeppelin, "lourd et léger". Et je crois aussi qu'il y a un autre truc bien derrière ce nom : tu vois le monde aujourd'hui, c'est plus d'information que jamais et on voit toujours "les 10 meilleurs ci" et "les 10 meilleurs ça" et les "20 meilleurs restaurants" et "les 20 plus hautes montagnes"… mais en fait, il y a des centaines, des centaines et des centaines de montagnes qui semblent être les plus hautes du mondes quand tu t’y trouves, et elle ne sont pas connues. C’est bien comme sentation je trouve.

Question hasardeuse : tu as déjà fait du vélo sur le Mont Ventoux ? C’est une étape connue sur le Tour de France, tu sais !

Matthew Caws : Non. J’y suis monté plusieurs fois en voiture, et on est passé à côté de cyclistes.

Juliana Hatfield : J’ai un ami qui fait du vélo sur le Mont Ventoux, enfin il a essayé…

Alors, comment vous vous êtes rencontrés ? Qu’est-ce qui vous a décidé à collaborer et à faire un album ensemble ?

Juliana Hatfield : Je ne me souviens pas quand on s’est rencontré. On se connaissait parce qu'il y a plein de groupes qui croisaient nos chemins. On connaissait pas mal de monde en commun parce que le monde de la musique est tout petit et tout le monde se connaît. J'étais une grande fan de Matthew et je l'avais invité à chanter pendant un enregistrement sur une de mes chansons il y a environ cinq ans, et ça s’était très bien passé et après j’ai chanté en studio avec Nada Surf et ça avait tellement bien marché quand on avait chanté ensemble qu’on avait décidé de faire un album entier quand Matthew aurait du temps. Et comme il prévoyait déjà de prendre une année off l'année dernière, on a pu faire le disque.

Comment avez-vous écrit l’album ? Paroles et musique ensemble ou séparément ? Comment avez-vous réellement composé ?

Juliana Hatfield : On a commencé assis à jammer avec nos guitares acoustiques. Et on a fini par aller dans nos espaces séparés, en écrivant seul et puis on rassemblait tout ce qu'on avait écrit tout seul et on s'est débrouillé comme ça.

J’aimerais plonger dans les paroles car la plupart a fait tilt chez moi comme "Buried Plans" par exemple. Vous en avez beaucoup de "projets enterrés" ? Est-ce que parfois vous avez envie de les déterrer ?

Juliana Hatfield : Matthew a écrit les paroles mais oui, je crois que j'aurais pu les écrire parce qu'elles parlent de quelque chose que je comprends. Ça commence par "Such a loner hardly bring anyone over" [ndlr : "tellement solitaire, j’invite jamais personne"]. Ca, c’est ma vie. Matthew a écrit les paroles mais oui, je crois que j'aurais pu les écrire parce qu'elles parlent de quelque chose que je comprends. J’aurais pu écrire ces mots, mais je ne l’ai pas fait. C’est Matthew. Tu pensais quoi quand t’as écrit ces paroles ?

Matthew Caws : J’étais dans ma maison et je me disais que j’avais jamais organisé de dîner à cette table de cuisine quand je travaillais. J’ai parfois des gens et j’ai beaucoup d’amis et quelque fois une sorte de vie sociale mais je n'ai pas vraiment le même niveau que les gens qui invitent des amis tout le temps et font des dîners... et tu vois, même mes parents n'ont pas rencontré tant de mes amis que ça. Je voulais aussi dire ça. J’invite rarement des gens à la maison, c’est aussi que je ne présente pas beaucoup de gens à ma mère !

J'ai juste une vie assez déconnectée sur pas mal de plans et j'ai beaucoup de projets enterrés soit parce que j'ai jamais eu l'énergie d'en faire quelque chose... Des idées et des choses que tu veux faire dans ta vie... Et je n'ai pas honte de mon niveau d’activité. J’ai fait beaucoup de choses… Mais d'un autre côté j’ai un peu honte parce qu’il y a beaucoup de choses que je voulais faire, des tonnes que j’aurais pu faire et que je pourrais encore faire mais je ne pense pas que je les ferai nécessairement parce que je n'ai pas tant de motivation en fait. J’admire les gens qui ont ça. Mais je tourne autour de l’idée. Je tourne beaucoup autour d'idées, je les regarde et elles sont comme des statues que je ne mets jamais en marche.

Juliana Hatfield : Alors peut-être qu'ils ne sont pas enterrés. Je crois que je n’ai pas de projets enterrés. J’ai des projets qui sont recouverts de poussière, ou recouverts d'une fine couche de sable... mais pas totalement sous terre. Ils peuvent encore se produire. J’ai vu ça…

Matthew Caws : Sûrement.

Juliana Hatfield : C’est ce que je ressens.

Matthew Caws : C’est sûr… et c’est bien.

Juliana Hatfield : Projets poussiéreux, projets ensablés… projets sales !

"I don’t know what to do with my hands". Je crois que tout le monde peut s’identifier aux paroles avec "tu réagirais comment si je te touchais ?". Vous avez déjà pris le risque, été dans cette situation particulière ?

Juliana Hatfield : Je crois que tout le monde doit prendre le risque, non ? Ou on serait jamais avec personne… C’est plus dur pour certaines personnes. Certains sont plus anxieux ou timides et d'autres sont très confiants dans des situations de ce type, mais je n'ai jamais été comme ça. J’ai toujours été nerveuse en pensant à quelles pourraient être les réactions chez certaines personnes. J'ai toujours été très timide. Cette chanson est sur cette angoisse : "Qu'est-ce qui va merder si je fais un pas". Tu vois, tu te sens immobilisé, tu as peur…

Et toi Matthew ?

Matthew Caws : Juliana l’a écrite mais je peux vraiment m’idenfier. Ce sont des moments bizarres mais dans un sens ce sont aussi les meilleurs. Ils sont parmi les plus beaux. Le pont dans cette chanson est génial parce qu'il dit : "I kinda wanted to stay this way" [ndlr : "Je voulais pas que ça change quoi que ce soit"].

Juliana Hatfield : Tu ne veux pas tout bousiller.

Matthew Caws : Pas de mauvais geste, pas d’erreur. Et je crois que le début des relations, le tout tout début, est réellement magique. Je veux dire que c’est vrai. Et tu peux le ressentir. C’est vraiment quelque chose… On dit que les gens qui sont ensemble depuis très très très longtemps sont sur un niveau différent, c'est autre chose. C'est la sécurité, c'est plus doux, c'est plus long mais je parie que les gens qui font fonctionner leur relation très longtemps, c'est en fonction de l'intensité de l'adduction au tout tout début...

C'est génial - et ce n'est pas une drogue que je prends - mais on dit que les effets psychologiques de la cocaïne sont les mêmes que quand tu regardes le visage de quelqu'un qui t’attire… genre tu peux être fatigué, tu n'en peux plus de ta journée et là tu vois quelqu'un qui te plaît et soudain, c'est comme si tu venais de dormir huit heures, tu te sens vraiment bien. Mais ce sont des moments drôles et pas seulement dans ce contexte mais quand tu as une conversation difficile avec quelqu’un et que tu comptes à rebours avant genre "Maintenant. Non. Là. Non. Maintenant. OK" je crois que c'est... euh... en fait continue [rires].

Et la chanson "So far from the roses" ?

Juliana Hatfield : Demande à Matthew, c’est lui qui a écrit les paroles !

Matthew Caws : Oui. Euh… Je ne sais pas… Je crois que j’ai toujours horreur de l’admettre mais on est loin de la nature. Je me souviens avoir essayé de méditer un temps. Je n’étais pas très doué mais un des trucs que j’ai lus est que quand tu es debout là, tu devrais penser au vent qui frappe ton immeuble et tu devrais penser à la terre sur laquelle se trouve ton immeuble. Et te souvenir que toi aussi tu peux être dans le vent et sur le sol et que tu fais partie du monde naturel et clairement, on est vraiment de plus en plus loin de lui. Tout le temps.

C’est un peu... au sens propre quoi “Far from the roses”, je voulais juste dire "loin de tout, loin de l’herbe…" et cette chanson parle aussi de distraction. Je te disais en début de réponse que je ne veux presque jamais l’admettre mais je le fais quand même. C’est aussi un petit commentaire sur notre relation aux écrans mais bien sûr c’est drôle quand c’est comme ça et que ça devient facile de le chanter en mode "cheesy", personne ne va chanter "Je me sens pas bien à cause d'Internet..." tu ne peux pas faire ça. Enfin si, tu peux. Mais moi je ne peux pas. Mais c’est juste une mélodie. Pour l'été.

Et aussi, le deuxième couplet parle de l’expédition ratée du Capitaine Scott en Antartique. J’habite à Cambridge, pas loin du musée de l'Exploration Polaire et à un moment je n'allais pas bien. Et quand je marchais devant ce musée, j'y entrais, et je voyais tout ce monde en fourrure pour quelques semaines. J'avais besoin d'une perspective genre "peu importe ce que je traverse, c’est rien, ces mecs sont gelés !" tu vois, pour recadrer ta perspective. Ou tes standards…

"If I wanted trouble" : est-ce que c'est un adulte-ado ou un ado-adulte qui a écrit ces paroles ? Genre "Growing up and the same mistakes come back again"…

Juliana Hatfield : Oui je crois que quand tu arrives à un certain point dans ta vie où tu as souvent fait les mêmes erreurs, mais tu arrives au moment où tu peux penser à faire un choix plutôt que juste te précipiter dans quelque chose. Tu peux t'arrêter et réfléchir : "Est-ce que je veux vraiment encore une fois prendre cette mauvaise décision ? Je peux et ce serait fun, mais il y aura des conséquences". Donc c’est à propos de ce moment où tu décides si tu vas faire quelque chose qui pourrait avoir des conséquences négatives ou si tu ne vas pas le faire, et être mature.

"Maxon". Je l’adore vraiment. Cela me fait penser à quand j'avais 17 ans et que j'essayais d'appendre la guitare avec mon ampli 15 Watts. Et j’adore cette phrase "I run to dreams and run from facts". Est-ce vous foncez toujours vers les rêves et fuyez les faits ?

Matthew Caws : Oui. Je crois que c’est un combat assez constant.

Juliana Hatfield : Les rêves éveillés…

Matthew Caws : Les rêves éveillés… Oui. Ce n’est pas de l’auto-pitié mais c’est une situation bizarre quand une partie de ce que tu fais professionnellement ou pour vivre, tu le fais exprès et ça se perd dans ton imagination et tu rêves. Je crois que c'est ce que tu es censé faire et c'est une bonne chose. Et pourtant, le schéma de la vie est pour beaucoup opposé à ça : ranger ta merde, faire des projets qui ont du sens et t'y tenir, construire une vie qui est bonne et aider les gens, etc. Je trouve ça difficile.

Juliana Hatfield : Je vais devoir vous lire une citation qui parle de ça, quelque chose qu’un artiste a écrit, mais continuez à parler pendant que je la cherche.

Matthew Caws : Alors oui, je continue de foncer vers les rêves et de fuir les faits. Je reporte beaucoup de choses importantes sur plusieurs jours à la fois et après je m'en veux d'avoir tout reporté alors je m'y mets. Je ne bousille pas tout parce que j'ai mon catalyseur mais ça peut être une vraie lutte parce que c’est le contraire de ma nature. Ma nature, c’est de penser que chaque jour est un peu magique alors je flotte et rêve beaucoup...

Juliana Hatfield : Voici une pensée artistique, c’est ce qu’un artiste a dit à propos de la vie artistique : "Je crois que la réalité, c’est faire voler les banques en éclats. Le courage et les choses de l’imagination font partie de la réalité : ça se produit". Adonis a dit ça. Tu te dois de croire que les choses que tu imagines dans ta tête peuvent se réaliser si tu veux être un artiste. Ou alors si tu ne peux pas croire en tes rêves fous, tu ne peux pas être un artiste. Tu dois y croire ou tu n'auras même pas le courage de commencer. Pas vrai ?

Matthew Caws : Oui. Tu dois les nourrir ces rêves fous. Et les traiter avec respect.

Juliana Hatfield : Et surtout dans le rock'n'roll, les rêves et les fantasmes deviennent réalité. Les fantasmes qu'on avait adolescents sont vraiment arrivés parfois. Quelques rêves de concerts ; de lieux, de rencontres avec tes héros, de plateaux télé, peu importe… avoir une chanson à la radio… c’est vraiment arrivé.

Matthew Caws : C’est vrai. C’est vraiment vrai.

Juliana Hatfield : C’est beau.

Matthew Caws : En fait quand j’y pense, j’ai vu Juliana jouer au CBGB en 1991 et c'était fou, on était debout, il devait y avoir en gros six personnes et j'étais avec ma copine de l'époque et on se disait : "Ce groupe est génial ! Oh mon dieu, j’adore ce morceau ! Cette chanteuse est vraiment douée !" et des années plus tard je suis là, sur un canapé rouge, à côté de cette personne que je regardais. C’est fou, non ? Chacun des rêves rock'n'roll de mon enfance s’est réalisé. J’ai tout fait.

Juliana Hatfield : Tout ?

Matthew Caws : Sauf jouer au Beacon Theatre. C’est un lieu où j’allais beaucoup. Je ne rêvais pas de jouer au Madison Square Garden. Je rêvais de jouer dans les lieux cool où j'allais, je rêvais d'avoir des albums dans des magasins, je rêvais de travailler dans un studio d'enregistrement, je rêvais de partir en tournée. Et je rêvais de vivre de musique. Et j’ai tout fait. Il y a un endroit appelé le Beacon Theatre à New York. C’est un peu trop grand pour Nada Surf mais un jour, je me dois d'y jouer.

Tu as encore le temps !

Matthew Caws : Oui. Ca va arriver.

Le titre de l’album, c’est "Get There". Vous êtes parvenus à arriver où vous vouliez avec cet album ?

Juliana Hatfield : Avec l’album oui. Je pense à l’album avec de la réussite. Je parle de réussite créative.

Matthew Caws : Oui.

Juliana Hatfield : Avec la vie ce n'est pas encore ça... Je n’y suis pas encore dans ma vie, mais avec ce disque oui.

Matthew Caws : C’est un titre plein d’ambition. C'est quelque chose dont tu as envie... peut-être. Et c’est une fausse promesse pour celui qui l’achète ! Tu achètes le disque tu t’y vas [rires]. Mais on espère que c’est le cas.

Est-ce que vous allez faire un second album ensemble ?

Juliana Hatfield : On n’a pas de projets. Matthew a commencé à travailler sur le prochain Nada Surf donc il va surtout faire ça et on n’a pas de projet après ce soir, notre dernière date. Aucun projet.

Matthew Caws : Si ! On a commencé à parler d’un enregistrement ! On a cette reprise…

Juliana Hatfield : On a aussi écrit une chanson sur scène.

Matthew Caws : Ah oui ça aussi !

Juliana Hatfield : On a écrit une partie de la chanson et on veut enregistrer cette reprise qu’on joue en live donc il y a ces deux idées.

Matthew Caws : Oui, c’est cool ! On ne sait jamais, peut-être que ça pourrait aller ensemble : on a ce refrain qu’on a écrit au début de la tournée et on ne sait jamais, ça pourrait être le couplet ce qui serait énorme. Parce que... c’est dur à dire. On a écrit le couplet le plus joyeux du monde… et puis il y a la reprise…

Juliana Hatfield : Il y a toujours d’autres trucs qui peuvent mener à des futurs trucs…

Vous avez en partie répondu à la prochaine question : quels sont vos futurs projets ? En solo, en groupe, Nada Surf ?

Juliana Hatfield : Je ne peux pas être précise parce que je ne sais pas trop. J’écris. Je vais rentrer à la maison et écrire. Et je vais peut-être faire une tournée à l’automne avec mon vieux groupe aux Etats-Unis. Donc ce n’est pas très défini.

Matthew Caws : Je travaille sur le prochain Nada Surf. Je ne sais pas quand on va le finir. Au plus tôt au début de l'automne, au plus tard au début du printemps j'imagine. Et après beaucoup de tournée et longtemps ! Et puis dans quelques jours, je termine un enregistrement avec un gars qui s'appelle Michael Learner de Telekinesis. C'est quelque chose d'autre et de totalement différent. Je ne sais pas si je vais avoir beaucoup de temps et puis il y a cette reprise à enregistrer. Peut-être qu'on va rater le coche...

Vous pouvez me dire le titre de cette reprise ou c'est une surprise ?

Matthew Caws : On va la jouer ce soir de toute façon.

Juliana Hatfield : C'est secret jusqu'à ce soir.

Matthew Caws : J’allais dire que c’est une bonne raison de rester. Tu restes pour le concert ? [rires]

Aujourd’hui, c’est la dernière date de la tournée. Quels souvenirs vous allez garder ?

Juliana Hatfield : Plein !

Matthew Caws : Plein ! J’en ai même mis par écrit récemment [chuchotte] pour Facebook… Beaucoup de gens y sont. Tu connais ? [rires] Beaucoup de souvenirs, mon dieu !

Juliana Hatfield : Beaucoup de souvenirs ! Qui sait. Le temps dira quels souvenirs sont les plus forts. Je ne sais pas.

Matthew Caws : Beaucoup d'Alpes... aux sommets enneigés… Pas beaucoup de sport, pas beaucoup d’exploration… On a joué à Strasbourg, c’était vraiment un drôle et beau moment. On était dans un hôtel génial à Bleiburg en Autriche avec des chambres hallucinantes. Et on a joué dans une grange vieille de 500 ans là-bas. Et les chambres avaient toutes le nom et le style de citoyens notables de cette ville, et je ne me souviens pas des noms mais Juliana était dans la chambre d’un saxophoniste de jazz qui était toute en bois et jolie, et j'avais la chambre d'un écrivain et... tiens je vais te montrer les photos. C'est hallucinant. Et notre ingé son Patrick avait celle d’un artiste dont le nom était…

Juliana Hatfield : Kiki Kuku quelque chose…

Matthew Caws : Kiki KukuPant…

Juliana Hatfield : Kiki Kogelnik ?

Matthew Caws : C’est ça ! Kiki Kogelnik. Là c’est la chambre de Juliana. Et tout est fait main ou customisé ou Dieu sait quoi… Regarde comme c’est beau. Et il était dans le loft de l’artiste. Et moi dans une chambre avec un beau bureau pour un écrivain. On ne savait pas ce qui allait se passer. On aurait pu être n’importe où et on s’est retrouvé dans cet endroit incroyable... C'est génial. C’est l’aventure de tournée avec un groupe. C’est vraiment un truc bien. Pas beaucoup de danger ou de mystère mais il y a beaucoup de surprises et c’est bien. Et on rencontré des gens et on ne peut pas dire quel a été le meilleur public. On peut dire : "on a eu ci ou ça" mais on les a vus que deux fois. Ce n’est pas une tournée américaine… Mais jusque-là c’est un joli bouquet. Un joli bouquet de gens.

 

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La chronique de l'album Get There de Minor Alps
Minor Alps en concert à La Flèche d'or (lundi 19 mai 2014)

En savoir plus :
Le site officiel de Minor Alps
Le Facebook de Minor Alps

Crédits photos : Thomy Keat (Toute la série sur Taste of Indie)


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