La journée commence en douceur avec la nouvelle marotte des branchés, Jungle. Si sur disque le groupe m’avait laissé une impression mitigée voire décevante, leur prestation mêlant groove, soul et électro est plus qu’appréciable pour relancer la machine sous le cagnard de Kerampuilh.
On ne se lasse pas de revoir Tinariwen. Leurs blues lancinant et répétitif jette une improbable passerelle entre les plaines ensablées du Mali et le New York du Velvet Underground.
19 heures et il y a foule pour voir la légende Elton John qui avait dû annuler l’an dernier pour des raisons de santé. Le concert commence bizarrement avec un duo de violoncellistes qui reprennent Smells Like teen Spirit et Highway To Hell. La suite sera largement moins Rock’n’roll. Seul au piano ou accompagné d’un groupe avec un guitariste sosie d’Iggy pop, Elton déroule les tubes mais les coups d’œil à la montre et les raids au bar se font de plus en plus fréquents.
L’arrivée de Christophe Miossec sur la scène Kerouac nous sortira du coup de barre infligé par la Guimauve d’Elton… Le quasi local de l’étape garde une classe rare et offre un large éventail des morceaux phares de ses albums.
22:30 et il devient impossible de se rapprocher de la scène pour tenter d’apercevoir Stromae. Il y a deux ans, alors que le Bruxellois était à peine connu, il avait déjà été quasi impossible d’accéder au concert tant il y avait de monde. Deux ans après, ce n’est guère mieux. Les plus malins se sont placés une demi-heure à l’avance.
On tente alors la nouvelle scène Graal et là excellente surprise. On est complètement bluffé par la prestation des Français de Kid Wise. De l’indie pop classieuse, de belles envolées de claviers et des guitares quasi shoegaze. Le rappeur français Disiz viendra même poser un rap sur un morceau. Une future collaboration ne serait pas inintéressante.
De retour vers la scène Glenmor, la foule est impressionnante… Stromae maîtrise la grande scène et n’a de toute façon pas grand-chose à faire pour charmer le public conquis… On ne s’attardera pas trop à force de se faire vriller les tympans par le groupe de collégiennes qui hurlent les paroles de Papaoutai...
Les Ecossais de Franz Ferdinand prouvent encore un fois qu’ils sont les meilleurs pour enchaîner des classiques parfaits (Take me out) et surtout pour faire danser les filles. Suite à ça je n’ai plus les jambes pour aller écouter Gesaffelstein et préfère rejoindre le campement pour aller dormir.
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