Après un premier album en 2011, Unlearn, puis un EP en 2012, Sideways Sometimes, voici que sort The Age of Fracture en ce début d’année 2014. Cymbals, quatuor londonien mené de main de maître par le francophile Jack Cleverly, propose un retour dans les années 80... tout un symbole. Les synthés sont de sortie, l’esprit et l’âme de cette époque aussi, et ce n’est pas forcément pour nous déplaire. On pense volontiers aux influences des groupes Talking Heads, Orange Juice, voire New Order ; un bon mélange dans la machine à remonter le temps et on a Cymbals, frais et dispo pour nous faire danser de Berlin à New York en passant par Paris, Londres et Tallinn (ndlr : le nouveau Berlin).
Le groupe commence par "Winter ’98" : des gens discutent, le synthé et les autres instruments se mettent en place, un à un… puis cette voix, qui chante en français, j’ai l’impression de réécouter Visage, de vivre une époque que je n’ai pas vraiment vécue. Je ferme les yeux, c’est beau. S’enchaîne "The Natural World", qu’on croirait tiré des sessions de l’album de The Cure, The Top ! Un croisement entre The Birdmad Girl, Dressing Up et Piggy in the mirror... et toujours cette voix mélancolique. Sur "You are" on se balancera un peu plus sur le chant étiré et ses rythmiques enjouées.
Ce qui est sympathique aussi, c’est d’évoluer dans un univers balisé entendu notamment chez Jacno ou bien Etienne Daho époque La notte la notte (je pense à Signé Kiko) ou Pop Satori, une écriture des jeunes gens mödernes.
On espère que Cymbals saura faire évoluer sa musique pour ne pas forcément rester catalogué comme 80’s mais dans tous les cas The Age of Fracture est un album réussi. Onze chansons pour près d’une heure de musique, on ne s’ennuie jamais et on croise les doigts pour les voir sur scène en France, notamment le 16 octobre à Paris dans le cadre du festival MaMA.
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