Le Festival International de la Chanson de Granby, dans les Cantons-de-l'Est, au Québec, a débuté depuis une semaine. On y verra d'ailleurs, cette semaine, de nombreux nominés à l'ADISQ 2014. Ce festival qui permet de découvrir la fine fleur des artistes québécois, réunis en un même lieu l'espace de quatre jours, est aussi un concours de chansons pour des artistes qui n'ont pas encore de contrat avec une maison de disque.
Récemment, on y a découvert Klô Pelgag, Lisa Leblanc, Les Soeurs Boulay. Auparavant, des artistes tels que Isabelle Boulay, Lynda Lemay, Pierre Lapointe ou Jean Leloup, qui ont par la suite fait les carrières qu'on connait, avaient aussi été remarqués à Granby.
La semaine dernière, les quarts de finale auront permis à cinq jeunes artistes d'avoir la chance de se produire en clôture du festival, le samedi dans la grande salle du Palace, devant un public conséquent et un jury composé de professionnels.
Antoine Lachance, Kelly Bado, Michel Robichaud, Émile Bilodeau, et Soucy ont été les artistes retenus, peut-être y a-t-il parmi eux un des prochains grands noms de la chanson francophone, voire plusieurs. Ce concours richement doté permet à ces talents en herbe de décrocher des résidences ou des dates sur des festivals importants au Québec et en Europe.
Arrivé un peu en avance, j'en profite pour aller visiter cette belle région. Si vous faites la route des vins, arrêtez-vous à Frelighsburgh au Domaine Pinnacle, spécialisé dans les cidres, au Domaine des Côtes d'Ardoise, à Durham, dont les vins sont très surprenants, et bien entendu au vignoble La Grenouille à Cowansville, chemin Plouffe (ça ne s'invente pas).
En cette dernière semaine de festival, c'est par un concert de "chanson réponse" que nous débutons les hostilités. "Chanson réponse" car le public est invité à reprendre les paroles.
Réveillons! interprète "une musique qui chante comme le moineau domestique, hurle comme le chien du voisin et gronde comme une tondeuse à gazon". Les quatre musiciens, au violon, guitare, accordéon, ne sont pas originaires de la campagne mais bel et bien des suburbs, même s'ils n'abordent pas la musique tout à fait comme Arcade Fire.
Réveillons!, une interjection destinée à faire se bouger le public, offre généreusement une musique à danser le set carré (en français de France, le "square dance").
Le groupe, qui a déjà vingt-deux ans d'existence, vient de sortir un nouveau CD A la chasse pour chasser qui contient entre autre le classique "Pour boire il faut vendre" interprété ce soir-là.
Une excellente entrée en matière pour un Festival International de la Chanson qui s'annonce, cette année encore, riche en découvertes. |