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Interview  (Le Festival des Giboulées, Le Creusot)  vendredi 2 mai 2014

Des machines et un homme.

The Hacker, c’est la force obscure de l’électro française. Le DJ grenoblois est un peu le "dark knight" de la techno. Au point qu’il en a sa page Wikipédia !

Michel Amato : "Ah oui ! J’ai entendu ça… Il faudra que j’aille voir !"

Un homme au charme discret, il ne porte pas son image en bannière ou sa musique comme un coup de gueule, mais plutôt comme un moyen d’expression simple.

"C’est avant tout le plaisir d’être là. Je ne chante pas, je danse pas ! Je tiens à le dire ! Se mettre plus en avant ? Je crois que dans 80% des cas le public voit toujours plus les chanteurs ! Mais dans un wave machine je serai nécessairement au même niveau qu’un autre artiste. Sinon sur scène ou à la vie, il ne faut pas s’attendre à me voir faire des trucs improbables ou porter des couleurs flashy ! Ce n’est pas mon genre ! A part ça j’aime la vie ! Mais je ne fais pas le truc "happy".

Depuis plus de vingt ans, survolant les tendances, il campe les playlists électro. Sa force tranquille, sa persévérance l’ont propulsé sur toutes les scènes à travers le monde. Michel prend ça avec une certaine désinvolture, il faut dire qu’il est à l’épreuve des balles aujourd’hui. Car il n’a pas connu que des heures de gloire à ses débuts.

Michel Amato : "Ce n’était pas gagné au début… On nous prenait pour des fous".

Le public depuis, a fait la différence, mais vingt ans en arrière, il n’a pas été pris au sérieux par ses confrères pas habitués, frileux. La nouveauté qu’il apportait au son ne correspondait pas à ce que l’on attendait d’un DJ, toujours est-il que c’est ailleurs qu’il a d’abord trouvé des oreilles pour l’entendre.

Michel Amato : "Quand on a vraiment commencé à marcher, c’était avec Caroline (aka Miss Kittin), et on a dû bouger. C’était en 96-97. Personne ne voulait de nous en France. On est donc allé en Allemagne".

Partir pour être entendu et reconnu, trouver la scène qui sera porteuse. Une mouvance que Michel trouve aux US, à Detroit. Scène électro très active, où il trouve d’autres artistes qui comme lui cherchaient à innover et sortir des standards techno mal perçus car peu connus.

Michel Amato : "Oui, je suis parti. Seul, telle est ma destinée ? Maintenant je n’aimerais plus avoir mes 18 ans et recommencer ! En musique électronique, il y a des choses très bien qui se font, attention… Ce que je dis, c’est que c’est dur de percer. La mauvaise image de la techno quand j’ai commencé,  c’est que c’était aux yeux du monde un milieu de drogués… Maintenant, c’est une image de réussite que véhiculent des mecs plus exposés comme Guetta. On aime ou pas… Mais c’est ça que le public voit".

Il faut dire qu’au long de son chemin, Michel a eu de la chance en plus d’avoir du génie. A force d’y croire, l’artiste noir, maudit, a réussi à vivre ce qui pour beaucoup reste un rêve. Parce qu’il est posé, régulier, réfléchi, Michel avance et crée une révolution à son échelle dans le monde de la musique électronique. Et bien d’autres le prendront comme exemple. La preuve ? Sa discographie à succès, et ses tournées internationales.

Michel Amato : "C’est vrai, j’ai fait des remix, des rencontres, "produire" avec des artistes qui ont été tes idoles… Soft Cell, DAF… Cela s’est fait naturellement. Forcément, quand ils ont écouté ma musique, ça leur parlait. Et je suis très content, c’est dur de rencontrer tes mentors. Tu as toujours peur d’être déçu, que ces mecs ne soient pas comme tu les imagines. Mais non ! Ce sont des mecs cool, non seulement ils ont fait de la musique géniale, mais ils sont cool. New Order, Depeche Mode, c’était des rêves d’ado. Alors oui, j’ai de la chance".

Mais ça ne fait pas tout et Michel le sait bien. Un album, c’est du travail, il faut rester régulier, investi et fidèle, en plus du talent. Il faut un mental pour le faire ainsi depuis plus de quinze ans. Rester sur la vague électro alors que ça bouge vite. À l’heure où la musique électro s’est largement démocratisée, il peut faire le bilan, regarder en arrière avec beaucoup de lucidité. Avec des passages glorieux et d’autre moins. Il continue à porter ce mouvement qu’il a un peu initié :

Michel Amato : "On n’était pas si nombreux au début, une poignée tout au plus. Maintenant tout le monde est DJ, il y a tous les moyens possibles de faire circuler du son. Plus de digging pour chopper le disque qui faisait la différence ! C’est bien en un sens, mais c’est fatiguant, il y a trop de trucs à suivre, à écouter du coup c’est un peu le bordel !"

Il n’est pourtant pas en marge de la musique, ni hors du temps. The Hacker n’est pas le tyranosaure de l’électro, loin s’en faut ! S’il n’avait pas trouvé le "filon" depuis son album Rêves Mécaniques (2004, Different / PIAS), il n’a pourtant jamais arrêté sa quête du son.

En 2014, après de multiples collaborations et trois labels plus tard, il revient avec son nouvel album Love/Kraft (Zone) qui sort en deux parties, en deux mouvements, comme s’il y avait deux faces du DJ à révéler.

Pour en avoir le coeur net, je suis allée à la rencontre de Michel Amato, dans les loges d’un festival, tard dans la nuit. Il est à trente minutes de son DJset, on fume des clopes, on parle comme des gosses.

Quinze ans que je suis le bonhomme, ça permet de voir les choses différemment sans doute. Mais le respect est bien là, il m’accueille avec un sourire fané, jetlag oblige, la cigarette au coin des lèvres, sous son éternel cuir noir, un T-shirt blanc du label Zone : "Mais qu’est-ce que tu fais là, si tard ?"

On se le demande parfois… Rencontre.

Il semblerait que tu aies trouvé l’inspiration pour un nouveau disque, tu le sors en deux parties, c’est différent ?

Michel Amato : Love/Kraft, je le sors en deux parties, oui. La première semble susciter un grand intérêt, je suis content parce que c’est un disque qui a été difficile à faire. Je le sors en deux temps pour plusieurs raisons.

D’abord artistique pour ne pas dire commercial. Par rapport à la façon qu’ont les gens d’écouter de la musique aujourd’hui. Ils font moins attention, même moi comme j’écoute la zik, je reçois des promos, j’écoute une minute et demi, pas plus, tu vois ? Et puis je passe à autre chose. On est tellement sollicité que forcément l’attention réduit.

Alors je me suis dit qu’ils n'auraient peut-être pas envie de se taper dix, douze morceaux de The Hacker d’un coup ! Et surtout de prolonger la durée de vie de l’album, le sortir en deux parties pourquoi pas. Plus qu’artistique, c’est de présenter les deux facettes de ma musique : le côté agressif de ce que je fais, dancefloor, dark. Un peu la suite de Rêves Mécaniques… Ce sera toujours la suite de Rêves Mécaniques, je m’en sortirais jamais !

Et la deuxième partie sortira après l’été, ce sera plus soft, plus musical, mélodique. Il y a des influences new wave.

Toujours fan d’italo-disco, il y en aura un peu dans cette deuxième partie ?

Michel Amato : Oui, toujours fan ! Il y en aura un peu, pas beaucoup mais il y a quelques morceaux cependant.

Il t’aura fallu le temps, comment revenir sur cette période de latence ?

Michel Amato : J’avais fait l’album avec Caroline (Miss Kittin), en 2009, on a enchaîné sur une tournée de plus d’un an. Après je me suis retrouvé dans une période compliquée de ma vie, j’avais perdu l’inspiration, plus la motivation. J’ai vraiment eu un passage à vide. J’ai eu beaucoup de mal à en sortir, je sortais tout le temps, j’étais dehors, à faire n’importe quoi…

Mais deux choses importantes : changer mon studio, changer ma manière de travailler. Je pense que j’étais arrivé au bout d’une formule, il fallait changer. Et puis la rencontre avec Mike (Gesaffelstein), qui a été déterminante pour lui et pour moi. Moi je lui ai mis le pied à l’étrier et lui, en retour, il m’a redonné confiance en moi. C’est lui qui m’a bougé à un moment en me disant : "Oh ! Tu fais quoi là ? Ta zik est super, arrête de te prendre la tête et de faire ton Daniel Darc !" Ces évènements ont clairement été décisifs pour la création de cet album.

Tu as énormément tourné, du coup tu t’es essoufflé en créativité, le live ça paralyse la création ?

Michel Amato : Ah oui, créativité et live ce sont deux choses bien différentes ! La création ça ne se commande pas, ou tu es inspiré ou tu ne l’es pas. Ce n’est pas un truc que tu décides. La panne d’inspiration, ça existe. Mais moi, cette phase a duré, c’était inquiétant. Une semaine, deux semaines... Un mois sans faire de musique ! Je passais devant mon studio et je n'avais même pas envie d’y aller. Je me suis dit, ce n’est pas normal, qu’est-ce qui se passe ? Et je pense qu’il y avait plein de choses… Mes proches me l’ont dit : "Michel ça fait 15 ans que tu n’arrêtes pas, c’est normal qu’il y ait un coup de fatigue, lève le pied".

Mais moi je ne réalisais pas et puis en fait si, ça faisait des années entre les albums avec Miss Kittin, les tournées. Je ne me posais pas. Quinze ans ! J’avais besoin de me ressourcer : refaire mon appart’, repeindre… Des trucs tout cons ! La quarantaine qui se profilait à l’horizon, c’est un peu le moment où tu te fais le petit "bilan de ta vie".
Tout cela a joué sur ce disque. Mais je suis bien reparti, et je pense même au prochain, c’est plutôt bon signe !

On peut le qualifier "d’album de la maturité" ?

Michel Amato : Non, non, non ! Surtout pas ! En gros quand on parle d’album de la maturité, ça veut dire que c’est plié, c’est fini et après on entame les Best Of… Alors non, je n'en suis pas là ! (rires) Je pense sérieusement au prochain, c’est bel et bien reparti pour un tour.

Il le reconnaît humblement, les limites de l’artiste sont là, on ne peut recycler et vivre éternellement de son nom. The Hacker entend et collabore avec cette nouvelle scène. De son oeil de grand frère, de mentor à son tour ne passerait-il pas de l’autre côté ?

Tu m’avais confié vouloir faire, un jour, ton "Violator", tu as l’impression que tu l’as fait cette fois ?

Michel Amato : Je ne crois pas, je n’y suis pas encore arrivé… Non, encore deux-trois albums et ça devrait le faire. Après j’arrête, il faut savoir s’arrêter aussi. Mais pas arrêter de faire de la musique, ce n’est pas possible. Comme disait Serge Gainsbourg : "Je composerais jusqu’à ma décomposition". Il faut toujours citer Gainsbourg, ça fait bien !

Alors arrêter la musique non, mais le DJing peut-être, certainement même… Toujours pas de prod, ça ne m’intéresse pas. Mais à un moment donné les tournées, le DJ, tu n'as plus ta place en boîte de nuit, il me semble. Quoi que… Ça ne veut rien dire, parce que regarde les mecs comment Zen Watt ou Laurent Garnier, ils approchent la cinquantaine et ils ne sont pas du tout ridicules, ou les Rolling Stone… Bon il faut voir alors…

Quelles musiques en ce moment pour te booster ?

Michel Amato : Que mes vieilleries. Je viens de lire une énième bio de Darc, alors je réécoute tout Taxi Girl. Mais ce n’est pas très nouveau. Sinon j’écoute beaucoup d’électro, mais j’accroche sur aucun artiste vraiment, j’écoute un morceau ou deux et puis après c’est moins bien. Les artistes ne sont pas réguliers. Ils font un super premier titre, un premier album, je pense à The Softmoon que j’aimais bien, new wave, cold wave… Premier album super et puis le deuxième cool, mais moins bien, et puis tu décroches. Ou c’est peut-être moi qui aime plus la musique de la même manière ? Il y a trop de musique, c’est dingue de dire ça. Mais on est dépassé par tout ce qu’on reçoit, c’est trop.

Gesaffelstein bien sûr ! Mais ce n’est pas un secret. Mais il y a aussi des musiciens plus obscurs que j’estime être à suivre, comme Maetrik ! C’est un américain qui a un groove incomparable. Fonction sur le label Sound Well District, dans la lignée de Jeff Mills. On ne se refait pas ! Ou encore Mark Henning, c’est comme j’aime, lent et construit, ça pose une ambiance. Sinon il y trop de trucs qui valent le coup.

Alors je reviens aux classiques, je regardais mon iPod dans le train : New Order, Depeche Mode, Taxi Girl, Kraftwerk, de l’italo-disco, la vieille techno des débuts, la base quoi en fait.

Moderne le garçon, mais attaché aux valeurs sûres, celles qui ont fait sa musique. Il a l’air bien reparti, Michel et cela fait plaisir en somme : The Hacker, c’est quand même la base de cette électro dark minimaliste, gorgée de sonorités new wave, que l’on aime tant.

Love/Kraft Part. 1 est un petit concentré de ceci, cinq titres consistants, un peu violents, mais délicieux. L’EP est calibré dancefloor, un rien brutal, complètement jouissif. Pas de doute, The Hacker est bien là dans chaque note. Encore quelques mois avant la Part. 2…

Je me prends à penser : vingt ans, cela passe vite, dansons tant qu’il est encore temps.

 

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The Hacker en concert au Festival Marsatac #17 (édition 2015)

En savoir plus :
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Crédits photos : Caroline Doutre


Marika D.         
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