"Less is more"
Matt Kivel est originaire de Los Angeles, musicien au sein du groupe d’indie pop Princeton puis avec les pyschés de Gap Dream, deux groupes qui auront une influence importante sur ses compositions personnelles (cela tenant surtout pour Gap Dream, car il s’éloigne de l’esthétique très Vampire weekenesque de Princeton), il décide en 2013 d’arrêter ses nombreux projets et de se concentrer sur sa propre carrière.
Un premier album (Double Exposure) passé presque totalement inaperçu, intimiste (introverti ?) et sans prétention mais plutôt réussi sort la même année sur le label Olde English Spelling Bee. Avec ce second album, produit et enregistré avec Paul Oldham (Palace, Bonnie Prince Billy…) et sorti cet été chez Woodsist, Matt Kivel prend un peu plus d’ampleur. On retrouve toujours ce mélange de ballades folk et de pop lo-fi noyée de réverbération mais le Californien a pris assurément confiance en lui. De manière assez évidente, on peut affirmer qu’ici simplicité rime avec efficacité. Calme, sereine, jouant entre acoustique et électrique, sa musique coule de source et fait mentir le titre de l’album.
Tenant sur presque rien (sa voix, de belles mélodies), ce Days Of Being Wild paraît presque anecdotique à la première écoute, mais il sait révéler toute sa saveur quand on lui laisse sa chance. Pas l’album qui révolutionnera la musique, ce n’est pas non plus ce que recherche Kivel, mais un disque simple et qui apporte beaucoup de plaisir.
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