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puce Le Sacre du Printemps
Théâtre des Abbesses  (Paris)  octobre 2014

Spectacle performatif conçu par le Collectif She She Pop et interprété par Cornelia et Sebastian Bark, Heike Freiburg, Irene Papatheodorou, Heidi Stumpf, Fanni Halmburger, Lisa Lucassen et Berit Stumpf.

En 2012, le collectif performatif berlinois She She Pop médusait le public français avec "Testament", une version contextualisée et personnelle de la thématique du "Roi Lear" de Shakespeare, convoquant sur scène leurs vrais pères pour un règlement de comptes en terme de transmission entendu au sens large;

Avec "Le Sacre du Printemps", nouvel opus également inventif et saisissant placé sous le signe du ballet composé par Igor Stravinsky pour les Ballets russes, les membres de She She Pop ont conçu une partition interprétées avec leurs mères qui réitère la confrontation parentale mais selon un protocole et un questionnement différents.

En effet, il ne s'agit pas d'un "copier-coller" puisque les mères ne sont pas physiquement présentes sur le plateau, les filles dialoguant avec elles par voie de vidéos pré-enregistrées, beau travail du vidéaste Benjamin Krieg, et la partition "chorégraphique" prime sur la parole.

Par ailleurs, l'argument ne repose pas sur ce que la mère a légué à sa fille, notamment du fait de leur identité sexuelle. Creusant toujours le sillon de la condition féminine dans les mêmes champs croisés de l'archéologie familiale et du théâtre documentaire, le collectif s'empare du thème du ballet qui retrace le sacrifice humain, souvent féminin, ritualisé et magique des sociétés primitives pour sauver le peuple ou attirer la protection des dieux, pour l'éprouver à l'époque contemporaine.

A savoir, avec l'évolution de la condition féminine au regard de ce que fut la lutte féministe dite de la deuxième vague, celle des années 1970, ordonnée autour de la contestation du système patriarcal imposant à la femme d'être une double victime dans la société et dans la famille, son état de mère et d'épouse impliquant le sacrifice de la femme, et ce, sous couvert de cohésion et de pérennité sociétale.

Sur les images vidéos projetées sur quatre voiles-écran en forme de kakékmono placés au centre d'un cercle formé par un cordon d'amarrage de bateau, les mères n'apparaissent pas grandeur nature mais à l'échelle de géantes, des mères qui pourraient être des mères dévorantes à la manière de celles de Niki de Saint Phalle, ce qui réintroduit le rapport de taille et de dépendance mère/enfant.

Et c'est par la danse, avec une chorégraphie élaborée par Jill Emerson, que les filles, dont un fils queer, tentent de se libérer et de libérer leurs mères du devoir qui leur est dévolu depuis les temps archaïques et implique de renoncer à leur réalisation personnelle en tant que femme.

Nées entre 1945 et le début des années 1950, très dissemblables, mais avec en commun un humour décomplexé et le sens de l'autodérision, les quatre mères - Cornelia Bark, Heike Freiburg, Irene Papatheodorou et Heidi Stumpf - sont de "sacrées louloutes" qui n'apparaissent certes pas comme des mères conventionnelles et leur prestation est épatante au point de monopoliser l'attention, et pas seulement du fait de leur sur-présence visuelle.

Les scènes de travestissement, en parallèle avec leurs filles, avec pour simple accessoire un vieux couvre-lit vintage qui se fait tchador, robe du soir ou tutu, sont hilarantes tout en ayant une charge politique patente. Mais la relation mère/fille est ambivalente, les mères ne cèdent pas à l'injonction des filles et celles-ci peinent à se détacher de la figure de mère nourricière.

 

MM         
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