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Interview  (Paris)  mardi 23 septembre 2014

Découvert chez Froggy 's Delight en 2004 au sein du groupe Shine, Guillaume Simon nous revient avec un nouveau projet. Plus personnel, Indolore se présente avec la délicatesse d'un premier amour et la sagesse d'un puits sans fond. Insondable, mystérieux et poétique, son premier EP intitulé Positive Girls, charme à l'aide d'une simple guitare et d'une faconde passionnée. L’homme nous a invité chez lui pour une session intimiste et s’est plié à nos questions. Rencontre.

Peux-tu nous conter la genèse de Indolore ?

Guillaume Simon : C’est né au bout d’une transition dans ma vie, une séparation, un nouvel équilibre à atteindre en même temps que la fin de Shine. Des portes se sont ouvertes et d’autres se sont fermées. Indolore est venu de là, avec l’envie de raconter des émotions en chanson.

Il y a une volonté expiatoire derrière Indolore ?

Guillaume Simon : Surtout une volonté de se faire du bien.

Comment s’est passée ta transition de musique pop à folk, sachant que la musique jazz était ton premier amour ?

Guillaume Simon : J’avais un quartet de jazz, j’ai été à fond dedans, vers mes 20 ans, j’adore cette musique mais c’est plus du tout ma façon de m’exprimer maintenant. J’ai voulu vraiment m’exprimer de façon plus simple. Ma musique est devenue très épurée, avec mes limites à la guitare ou à la voix, quelque chose de vraiment plus proche de moi.

Donc, le jazz, ton premier amour, n’est plus assez proche de toi ?

Guillaume Simon : Je me cherche encore, mais j’ai l’impression qu’Indolore – au moment auquel j’ai enregistré – est ce qui est le plus en phase avec moi. Peut-être parce que je peux le jouer tout seul, je n’ai pas besoin des autres.

Tu as parlé de tes limites, tu as joué longtemps dans un groupe (NDLR : Shine), est-ce que tu as aussi plus de liberté maintenant, ne serait-ce qu’au niveau artistique ?

Guillaume Simon : Plus de liberté, mais aussi plus de responsabilité ! Sur scène, on est seul, c’est un gros changement pour moi.

Tu as commencé à écrire avec Shine, est-ce qu’écrire pour soi seul est plus dur ?

Guillaume Simon : C’est moins facile, avant je pouvais écrire avec une fréquence plus importante. Pourtant avec Indolore, sur cet EP ce sont sûrement mes meilleures chansons sur quatre ans, celles que j’ai encore l’envie de jouer. C’est pareil pour l’orchestration, j’ai voulu garder les choses simples.

Justement, Positive Girl est un EP à l’instrumentalisation simple, pourtant on devine sur certains titres, comme "The Way She Let Her Hair Down" sur lequel il y a un passage sombre et qui n’est pas du tout joué à la guitare.

Guillaume Simon : Si je suis parti de la base guitare / voix, j’ai eu tendance à construire dessus. Ensuite il y a plusieurs passages, des variations sur lequel je me suis permis de complexifier un minimum. Mais chacun des titres possèdent une part d’ombre et de lumière, j’aime bien les nuances et peut-être sont-elles issues de mes limites en guitare et voix.

Sur cet EP tu as aussi un titre qui arrive en clôture, comme une petite surprise, "Je rêve d’é".

Guillaume Simon : A chaque fois que j’ai fait un disque, même avec Shine, on a toujours eu un ou deux titres en français. C’est né d’une envie de me défier dans mon identité francophile. A la base, ce titre je l’ai imaginé dans un yaourt portugais et au final les paroles me sont venues en français très rapidement. Et même si les paroles sont très naïves, ce sont sans doute mes préférées.

Est-ce que ce ne serait pas le français qui induit cette naïveté ?

Guillaume Simon : Je ne sais pas, avec cette langue on peut vraiment se permettre de changer le sens de la phrase entre le début et la fin de celle-ci. C’est quelque chose que je ne peux pas faire en anglais.

Surtout que sur ce titre, tu joues énormément à chaque syllabe.

Guillaume Simon : Oui c’est quelque chose que tu peux te permettre seulement avec ta langue maternelle, même si je parle bien anglais. L’anglais est une langue plus explicite.

Tu as des formats assez courts sur l’EP, à l’exception de "Brighton Pier", titre sur lequel tu as une faconde assez imposante, c’est parce que tu t’y es amusé comme un petit fou ? (NDLR : Brighton Pier est un parc d’attraction portuaire en Grande Bretagne)

Guillaume Simon : J’y suis allé deux fois ! J’adore ce type de jetée que l’on trouve en Angleterre et en Californie parfois. Sauf qu’en Angleterre il n’y fait pas toujours beau, il y fait froid, c’est sombre et assez vieux. C’est une atmosphère assez particulière. Les anglais y sont très attachés, c’est très romantique. C’est aussi ça mon inspiration, une avancée, une jetée, aller au bout et sentir l’espace. C’est quelque chose que je n’aurai pas pu restituer en guitare / voix. C’est pour ça qu’on a d’abord la guitare puis basse batterie et orgues !

Les gens ont parfois tendances à voir la musique folk, comme un peu "veillotte", même si pour moi un bon titre en 1995 le sera toujours en 2014, est-ce que le fait que ta musique soit quand même un minimum sophistiquée, t'a permis d’offrir à ton EP une forme plus intemporelle ?

Guillaume Simon : Je suis plus dans l’esthétique folk qu’un chanteur folk qui raconte des histoires. J’ai été très inspiré par Nick Drake, et sa sophistication poétique très torturée. Mon disque est plus inspiré par le folk britannique que par celui américain, je n’ai pas la mentalité pour.

Retrouvez Indolore
en Froggy's Session
pour 3 titres en cliquant ici !

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album After the rain de Indolore

En savoir plus :
Le site officiel de Indolore
Le Bandcamp de Indolore
Le Soundcloud de Indolore
Le Facebook de Indolore

Crédits photos : Thomy Keat (Toute la série sur Taste of Indie)


Stéphane El Menshawi         
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Indolore (23 septembre 2014)


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Encore quelques jours de beau temps pour profiter des terrasses. Que cela ne vous empêche d'y emporter vos livres, votre musique ou de gambader sous le soleil jusqu'au théâtre, au cinéma ou au musée...

Du côté de la musique :

"Echoes of weird nostalgia" de A Lucky Pilot
"Une maison avec un piano dedans" de BabX
"Cut worms" de Cut Worms
"Le bel indifférent" de Ensemble Virévolte & Aurore Bucher
"We poison their young" de Karras
"Clear pond road" de Kristin Hersh
"Life is shit and then you die" de Lisatyd
Little Odetta, Gami, Guri & Johnnie Carwash sont à découvrir
"Blind" de SIZ
"Before the end" de The Maniax
3eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché (à écouter partout)
et toujours :
"Satie & les gymnopédistes" de François Mardirossian
"Shades of rainbow" de Miki Yamanaka
"Labyrinth" de Nicole Johanntgen
"Ravel : L'oeuvre pour piano" de Philippe Bianconi
découvrons ensemble Primates, Stubborn Trees, Marilou et For The Hackers
"A story of anger" de SIERRA
"Reconstruction" de Unspkble

Au théâtre :

les nouveautés :
"La Culotte" au Théâtre Athénée-Louis Jouvet
"Il est interdit de vieillir" au Théâtre de l'Épée de Bois
"L'Antichambre" au Théâtre Le Ranelagh
"Gustave Eiffel en fer et contre tous" au Théâtre Le Lucernaire
"Wall Street malgré moi" au Théâtre Le Funambule-Montmartre
des reprises :
"Roméo et Juliette" au Théâtre Le Lucernaire
"Les membres fantômes" au Théâtre La Flèche 
"Viril(.e.s.)" au Théâtre Lepic 
"Les 7 nuits de la reine" au Théâtre Essaion
"Black Legends, le musical" au 13ème Art

Lecture avec :

"Plus jamais" de Megan Nolan
"Le passeur de lagunes" de Christophe Dabitch & Piero Macola
"L'empire Merovingien" de Bruno Dumézil
"Juliette" de Abd El Malik
"Chasse à l'homme" de Gretchen Felker-Martin
et toujours :
"Les guerres de religion" de Nicolas le Roux
"Kill the rich !" de Anonyme
"Infographie des guerres franco allemandes" de Julien Peltier, Vincent Bernard, Marie-France Devouge, Stéphane André & Stéphane Dubreil
"Histoire totale de la seconde guerre mondiale" de Olivier Wieviorka
"Ernst Röhm, nervi, dauphin, rival" de Eleanor Hancock

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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