J'arrive à 20 heures histoire de voir à quoi ressemble nos petits français de Craftmen Club avant de me jeter dans la cour des grands...
Salle comble, je me fraye un chemin tant bien que mal jusqu'au devant de la scène, à gauche pour être précis, juste la où les enceintes font "boum" et où l'on peu se mettre à l'abris des coups de pied et des postillons d'un rockeur énervé. C'est pas la super place mais finalement c'est pas si mal, je fais mon trou au milieu d'un public plutot jeunot (17-25 de moyenne). Bon l'inconvénient de cette place pour les photos, c'est que si le chanteur ne veut pas se mettre suffisament en avant de la scène je me prend un super projo de face dans sa ligne de mire.
Le chanteur est trés vénère, je ne sais pas ce qu'il a mal digéré ce midi, mais il cri très fort et est bien décidé à casser du matériel sous les yeux stoïques de son batteur et de son bassiste (pour la plus grande joie de son public qui ne bronche pas !). Il a trés clairement l'intention de montrer que c'est lui le chef.
Bon allez, je shoot un peu au petit bonheur espérant que sur la quantité il y en aura bien une ou deux de bien...
Au troisième morceau (pour moi, parce que lui doit bien en être à son sept ou huitième) il décide de grimper sur la batterie de son petit camarade et évidemment il se casse la gueule, mais ça ne l'arrête pas pour autant puisqu'il continue de se venger sur le matériel, les pieds de micro valsent, il se prend un peu les pieds dans les fils, qu'à cela ne tienne il crie de plus en plus fort dans ce qui lui reste de micro (notez bien que c'est une manière comme un autre de se défouler, et puis tant que c'est pas moi qui paye le matos....
et au final ça doit lui coûter moins cher qu'un psy), il me semble qu'il hurle en anglais, mais à confirmer par des personnes plus compétentes, mes talents de "reporter" se limitant aux images (c'est déjà pas si mal vu les conditions). Bref, dans mon petit coin, j'essaye de rester le plus discret possible, de peur d'attirer son attention et ses foudres sur moi.
Finalement, l'heure tourne et son répertoire s'épuise, alors il décide que c'est fini et balance le pied de micro dans la foule (retenu par le fil, heureusement pour le premier rang!)...
et sort de scène, son bassiste s'énerve un peu sur sa gratte puis à son tour envoie valdinguer son instrument au milieu de la scène et se barre, enfin le batteur finit un petit solo et non content de s'en aller sans avoir rien cassé, ouvre une canette de bière et en asperge généreusement la foule (qui entre nous, n'apprécie que moyennement) et voilà c'est fini pour le premier round...
Euh... la musique, ben soit je deviens un vieux con (ce qui n'est pas à exclure), soit je n'étais pas assez imbibé de substance nocives pour apprécier pleinement le show. Bon, allez, j'ai bien rigolé quand même, même si j'ai un peu flippé pour mon matos.
Les lumières se rallument, les gens attendent.... j'aime pas attendre quand je bosse, je pourrai en profiter pour shooter quelques tronches de post-ados en transe mais les conditions de lumière et la crainte de perdre ma place dans mon petit périmètre durement acquis m'en dissuadent... alors j'attend et c'est long une demi-heure quand tu n'as rien à faire !
Bon allez j'arrête de raler... d'ailleurs les lumières viennent de s'éteindre, la foule hurle et nos amis écossais de Biffy Clyro viennent d'entrer en scène : batteur, bassiste et apothéose :
notre chevelu favoris (croisement entre Pollux -en plus brun- et un balai serpillère). Il commence très fort avec un morceau très fort lui aussi... il a un joli tee-shirt noir qui selon les estimations courantes devrait valser rapidement, mais pour l'instant rien de tel.
A son deuxième morceau non content de sillonner la scène, qui semble-t'il est trop petite pour lui, il enjambe le parapet, son pied passe à 5 cm à peine d'un de mes objectif posé négligeament sur le côté, et s'effondre au milieu d'un public "averti" où il entame un numéro de performance accoustique sur sa guitare au milieu de ses fans.... qui l'aideront finalement à remonter sur scène en le poussant tant bien que mal sur le devant.
Notre ami vient de retrouver ses copains musiciens et peu donc peaufiner son répertoire de rockeur écossais.
Ensuite, je ne sais plus trés bien ce qui s'est passé, j'ai shooté un peu au hasard pour ramener quelque chose et justifier ma présence et me suis donc dérobé discrètement vers le fond de la salle pour retrouver l'air frais de ce mois de février.
De toutes façons, ma carte mémoire était pleine et mes tympans aussi... n'empèche que le chanteur aprés six morceaux avait toujours son tee-shirt !
Sur le retour, je me suis mis du Dead Can Dance pour tenter d'entamer une thérapie réparatrice de mes oreilles grace à la douce voix de Lisa Gerrard....
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