Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce LiZ
La vie rêvée  (Autoproduit)  août 2014

On ne dit pas ringard, on dit vintage. Tout est dans la précision du vocabulaire, les amis. La pochette de l’EP de LiZ est une jolie représentation vintage de la divine Elisabeth Taylor (la femme aux yeux violets… avant qu’elle se marie cinquante fois… avant que sa peau ne ressemble à une tentative ratée de réhydratation de pruneau au collagène… avant qu’elle n’apparaisse systématiquement affublée d’une ostentatoire rivière de diamants gros comme des boulets). Elle serait donc une sorte d’idéal masculin pour les quatre gars de LiZ (en plus d’être le nom de leur groupe, oui).

La musique n’est pas vintage, non. Ou bien si, carrément, tout dépend de quel côté on se positionne. Quatre titres et quatre types pour se rendre compte : Rémi Lamigeon au chant, Benoit Delvigne à la guitare-basse (hop, un coup d’épaule, hop, on échange, guitare dans le dos, basse devant… prodigieux !), Fabien Guidi aux guitares (hop hop hop) et Vincent Bednarek à la batterie.

Des guitares sifflantes aux accents de violons pour relire les pages tournées, les occasions manquées, les moments foirés, les choses qu’on n’a pas osées, et tous ces petits détails qu’on voudrait bien effacer, ou retenter. Tout ce qui fait que notre vie n’est pas vraiment telle qu’on l’avait rêvée. Et si on les laissait aller ? ("La vie rêvée")

Des guitares encordées, qui fleurent la tristesse des séparations, des départs, des petites fins et de cette foutue manie qu’on a de s’habituer au chagrin. De ce qui nous rend les peines moins douloureuses à cause du temps qui passe, qui nous plonge même parfois dans l’incompréhension de ce qu’on a fait, grâce à la distance ("J’entends encore").

Des guitares semi geignardes, qui sentent à pleins tympans la mélancolie des fins de soirée. Quand les couples s’étreignent sans aucune pudeur, tandis que vous rechignez à regagner le lugubre de vos pénates silencieuses ("Elizabeth").

Des guitares rythmées (ça ne va pas casser les cordes, ça ?) pour peupler les songes, repousser l’ennui et masquer le tragique des fantômes du passé. Quand fuir la réalité permet aussi de la comprendre "la noirceur de l’ennui, les lumières de la nuit qui t’attiraient et jamais ne te laissaient" ("Qui s’en souviendra").

Ça sent (bon) la mélancolie, ce laisser-aller qui arrive à la faveur d’un moment de contemplation, d’une bribe de mémoire, d’un souvenir incarné par un fantôme. Quoi de plus approprié que des cordes pour dire la nostalgie et l’amertume douce-amère que laisse le temps qui passe, les désillusions et l’espoir qui s’accroche toujours et encore ?

En français, en anglais, en cordes et en gratouilles, en rimes et en mots, LiZ a le parfum de la mélancolie, celle qui inspire et s’autorise une parenthèse de calme dans un corps qui gronde. Une pause douce et mélodieuse, comme un mouchoir tendu entre deux sanglots, comme une éclaircie dans la tourmente, comme un souvenir pour ne pas oublier. Sans en faire des tonnes, sans brasser de l’air pour des pommes, en toute pudeur et sans vulgarité. Du rock raffiné à la française, entre dandy et vagabond, mystérieux et introverti.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Il est arrivé quelque chose de Liz Cherhal
La chronique de l'album Haul Away ! de Liz Green
La chronique de l'album Vanités de Liz Van Deuq
LiZ en concert au Festival Les Femmes S'en Mêlent #17

En savoir plus :
Le Soundcloud de LiZ
Le Facebook de LiZ


Nathalie Bachelerie         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :


# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=