Drop City était une communauté fondée en 1965 par quelques artistes (illuminés ?) comme le peintre Clark Richert, le cinéaste Gene Bernofsky ou encore Richard Kallwei dans le sud du Colorado. Son existence fut assez courte, seulement trois ans. Pourtant, elle est restée célèbre dans le milieu de l’art pour ses maisons en forme de dômes géodésiques, à l’architecture géométrique et faites de divers matériaux (débris, métal, verres…).
Jack Cooper (Mazes) et James Hoare (Veronica Falls et The Proper Ornaments) ont appelé leur projet commun Ultimate Painting en hommage à l’une de ces œuvres de la culture hippie. Ultimate Painting est donc héritier des années 70 et ce, jusque dans les paroles ("Central Park Blues", "Jane", "Rolling In The Deep End"), de cette pop mélodique et nonchalamment ensoleillée, simple et efficace, simplement efficace.
Sans en faire des tonnes, privilégiant une certaine légèreté, le duo nous réchauffe et nous enivre délicatement en laissant dans leur musique une large place aux mélodies aux lignes claires et limpides. Enregistré en analogique sur du matériel d’époque, les deux musiciens se sont partagés équitablement le boulot, tous deux participant conjointement à la partie composition, cinq titres chacun (mais on ne perd rien en homogénéité), partageant également le chant et les guitares, seul Jack Hoare s’occupe de la basse et Jack Cooper de la batterie.
A l'écoute de ce disque, on pense forcément à Veronica Falls et aux Proper Ornaments mais les amateurs de The Bats, Real Estate, The Byrds et du Velvet Underground devraient largement y trouver leur compte. Surtout, Ultimate Painting prouve qu’il ne manque pas de corps en alternant les ambiances et se montrant capable de mélancolie et de belles langueurs monotones ("Riverside", "Can’t You See ?", "Rolling In The Deep End"). Une belle alchimie se dégage de ce duo qui, avec ce premier disque, fait de ce side-project quelque chose de plutôt prometteur !
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