Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Le Cercle des utopistes anonymes
Grand Parquet  (Paris)  avril 2015

Spectacle écrit par Eugène Durif, mise en scène de Jean-Louis Hourdin, avec Stéphanie Marc, Eugène Durif et Pierre-Jules Billon.

L'utopie est-elle encore au coin de la rue ? Rituelle question qu'on ne se pose hélas plus à l'ère où les réalistes ont tué les derniers rêveurs qui voulaient toujours changer la vie.

Si l'on dit à Eugène Durif que l'An 01 est quadragénaire et que Gébé est au purgatoire, il doit froncer le sourcil et sortir ses bristols où il a accumulé les citations imparables pour réveiller les ardeurs philosophiques de son public.

Dans "Le Cercle des utopistes anonymes", tout est dans le mot, toujours dans le mot, mais chaque mot est prononcé avec bienveillance par Eugène, Pierre et Stéphanie. Les paroles, ici, ne s'envolent pas. Elles se déposent, se sédimentent pour construire en commun non pas un mur, une tour, un symbole grandiose, mais une invisible maison du bonheur.

Les phrases s'enchaînent, venant d'Eugène ou picorés ça et là.... Le "Bakounine, camarade vitamine" de Léo Ferré devient "Lénine, camarade emphétamine". Plus dans le détournement ou l'hommage que dans le pillage, Eugène Durif fait sien les esprits d'Alphonse (Allais) ou de Jean-Luc (Godard).

Ponctué par des "p'tites chansons" composées par Pierre-Julie Billon, chargé dans le spectacle d'être celui qui, par principe, n'est jamais d'accord avec les affirmations, "Le cercle des utopistes anonymes" est une auberge espagnole universelle, riche de chaleur humaine et de fraternité animale.

Dans cette équipée pleine d'oxymores, les idées ne sont pas numérotées. Elles fusent, exposées comme des bulles de savon qui explosent doucement, sans chercher à se faire concurrence ni à triompher les unes des autres.

Dans sa mise en scène, Jean-Louis Hourdin a posé au centre de la scène un rideau de théâtre derrière lequel peut se trouver un trou métaphorique ou celle qui va perturber le "pour", assis à sa table de pensée, et le "contre" posé derrière son clavier.

C'est évidemment "la" femme qui fait office de troisième larron chargée de dire les textes. Stéphanie Marc apporte une flamme pétillante et poétique, monte parfois sur les casiers à bouteilles qui parsèment la scène, indiquant peut-être que le vin de l'esprit a déjà coulé à flots et que l'ivresse de la répartie est au bout du voyage.

Si l'on découvre pour la première fois l'univers d'Eugène Durif, il est possible que l'on soit un temps dérouté par sa gentille loufoquerie et que l'on trouve dommage de ne garder qu'un vague écho de toutes ces formules brillantes jetées en pâture à des oreilles qui n'en retiennent que l'écume.

Les autres, les aficionados, s'imbibent de sa douce voix qui sait ce qu'elle veut dire. Ils n'ignorent pas qu'ils peuvent la retrouver dans ses écrits et qu'elle a la vertu de conduire, sinon à la sagesse, du moins à prendre le chemin qui mène à celle-ci.

"Le cercle des utopistes anonymes" se déguste en bonne compagnie. Mine de rien, ce que propose Eugène Durif est un hymne fragile à la sérénité, à la vie et à l'amour.

 

Philippe Person         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :

Pas d'autres articles sur le même sujet


# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=