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puce La Carte du Temps
Théâtre 13  (Paris)  avril 2015

Comédie dramatique de Naomi Wallace, mise en scène de Roland Timsit, avec David Ayala, Oscar Copp, Abder Ouldhaddi, Lisa Spatazza, Afida Tahri et Roland Timsit.

Auteure humaniste, embrasant le monde de son souffle poétique, Naomi Wallace s'entête à rêver un monde meilleur.

En trois mouvements symboliques, elle s'empare du conflit israélo-palestinien et de ses répercussions irakiennes pour dessiner une "carte du temps" où les blessures cautérisées seraient les points d'eau et de vie et plus du tout les marques de la mort et de la désolation.

Texte fort, clair, à hurler autant qu'à murmurer, "La Carte du Temps" est une proposition nécessaire, presque ultime. Si sa voix n'est entendue que par les convaincus de bonne volonté, elle signifierait peut-être que la barbarie aurait définitivement la voie libre.

Pour ouvrir ce champ de paix, Roland Timsit a conçu les marques de l'évidence : un acteur forme un carré délimité par une barrière de sable, prête à être effacée si le temps est venu, dans lequel les acteurs viendront pousser leurs cris et dire leur vérité. Tout autour du carré ainsi délimité, des chaises sur lesquelles seront assis des spectateurs et des acteurs au repos.

Trois récits, donc. Trois moments singuliers. Sans liens autres que l'après-malheur. Un père Palestinien vient respirer le souffle d'une infirmière israélienne qui a reçu les poumons de son fils mort. Dans le zoo détruit de Rafah, une mère palestinienne parle avec un soldat de Tsahal mort dont elle a accompagné l'agonie. A Bagdad, un colombophile parle de ses oiseaux aussi morts que ses proches.

Evidemment, les trois séquences ne distillent pas la même intensité et l'on pourra trouver que le premier temps, intitulé "Entre ce souffle et toi", est un peu lent à démarrer et ne paraît qu'une variation sensible sur le thème métaphorique souvent utilisée du corps greffé où les "ennemis" sont forcés de cohabiter.

Heureusement, "Un état d'innocence", moment moins réaliste, pour ne pas dire totalement onirique, fait basculer le texte de Naomi Wallace vers une autre dimension, notamment grâce à Afida Tahri, toute en émotion dans les habits de la tragédie antique ».

Quant au monologue épique et truculent de la troisième vison, "Un monde qui s'efface", il est porté par l'énergie incommensurable de David Ayala. "La Carte du Temps" cesse alors d'être une pièce parlant du Moyen Orient pour devenir une œuvre universelle, un plaidoyer tonitruant pour la raison contre la déraison qui tue les colombes.

Roland Timsit et ses acteurs se sont appropriés le message lancé par Naomi Wallace. Il faut les écouter le défendre avec une réelle conviction teintée de poésie dans ce spectacle qui a la belle ambition de servir la cause des hommes.

 

Philippe Person         
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Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
et toujours :
"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
"Deep in denial" de Down To The Wire
"Eden beach club" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Ailleurs" de Lucie Folch
"Ultrasound" de Palace
quelques clips en vrac : Pales, Sweet Needles, Soviet Suprem, Mazingo
"Songez" de Sophie Cantier
"Bella faccia" de Terestesa
"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Cach

Au théâtre

les nouveautés :
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
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"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

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Du cinéma avec :

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"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
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"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
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