Quand on décide d’écouter un disque de The Leisure Society (The Sleeper, Into The Murky Water, Alone Aboard The Ark…), on est à peu près sûr de passer un excellent moment en compagnie d’une pop baroque, certes d’une facture tout à fait classique mais absolument ravissante et radieuse.

Ce The Fine Art Of Hanging On ne déroge absolument pas à la règle. Subtile et raffiné, tout en simplicité, il atteint des sommets et nous laisse désarmé, en apesanteur comme le cosmonaute qui orne la superbe pochette une fois de plus signée Owen Davey.

Ce disque, ce groupe ne changera ni la face du monde, ni l’histoire de la musique mais il y a de la noblesse à perpétuer ce genre de musique à l’Anglaise (une pop profondément délicate, élégante, complexe et lettrée). Comment alors ne pas succomber aux charmes de ces chansons aussi bien écrites, à ces arrangements aussi fins, à l’alchimie des couleurs et des timbres (le mariage de la voix et des cuivres, des vents et des cordes), à ces riches mélodies et à des titres comme : "The Fine Art Of Hanging On", "Tall Black Cabins" ou "You are What You Take" ?

Pour ceux qui connaissent déjà le groupe emmené par Nick Hemming et sa petite troupe de talentueux musiciens, The Fine Art Of Hanging On (l'art de tenir bon) comme son nom l'indique parle de manière poignante et pleine d’espoir de se cramponner à quelque chose : à la vie, à l’amour, à son travail, à sa carrière... Il est aussi rempli d’un lyrisme sombre, la disparition d’un proche de Nick Hemming y étant pour quelque chose. Il suffit de fermer les yeux, cette musique n’a pas beaucoup à forcer pour remplir ton cœur et ton âme.

Doucement mais sûrement, The Leisure Society grâce à une discographie impeccable s’inscrit comme un des groupes les plus intéressants du moment. Elégance et raffinement, voilà ce qui pourrait caractériser cette société des loisirs !