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puce Puts Marie - Le Noiseur - Cheikh Lô - Bosco Rogers - Spookyland - Sean Rowe
Ni Vus Ni Connus  (Divers)  mai 2015

Vous le savez, en fait non vous ne le savez pas, mais c’est juste pour vous faire dire "oh mon dieu je sais quelque chose", alors qu’en fait non, c’est comme d’habitude, vous ne savez rien (note à moi-même : être gentil avec le lecteur, parce qu’après je vais avoir des soucis comme par exemple ne plus avoir de lecteurs), donc vous ne le savez pas mais quand on est chroniqueur musique, en plus de recevoir des disques, d’aller au concert, de sexe bâclé avec des attaché(e)s de presse, nous recevons aussi beaucoup de EP.

J’entends certains qui se demandent "qu’est-ce qu’un EP ?" Sérieusement, vous ne savez rien à rien, ce n’est pas possible, je ne relève pas parce que j’ai dit que je devais être gentil avec le lecteur mais quand même. Donc un EP ou Extented Play, c’est comme un single en plus long, en général ça a quatre titres, ça sert souvent à faire découvrir un nouveau groupe, à annoncer un album, c’est aussi parfois le format des groupes débutants. Bref, nous recevons pas mal de EP, mais vous savez ce que c’est, on n’a pas toujours le temps, on a des vies de dingues donc bon. J’ai donc décidé de leur rendre enfin justice, non ce n’est pas du tout parce que lors d’une réunion de travail de Froggy's Delight, j’ai perdu à la courte paille et où totalement sobre, je me suis écrié : "Ouais, rien à f***e hips ! Moi je vais hips ! te les chroniquer tes hippies ! hips". Voilà donc la première chronique de EP, que j’ai choisi avec soin et application et suivant la méthode scientifique dite du plouf-plouf, connu également sous le nom latin du tictaktouillesétoualandouillisme, attention c’est parti.

Puts Marie Masoch (Two Gentlemen, novembre 2013)

On commence avec un EP à six titres, donc presque un mini album. Puts Marie, groupe suisse à guitares saturées qui n’a pas oublié d’être mélodique et éclectique, mélangeant habillement rock, flow rap et pop un peu nostalgique, notamment sur le très bon morceau "Pornstar". Dans Puts Marie, on retrouve un peu du Balthazar avec un peu moins de finesse, du Placebo sans chant insupportable, du dEUS en moins Belge, réussissant à la fois à être fin et grandiloquent sur "Obituaries", ou doux et dur sur "All Yours Am I". Puts Marie parvient, notamment grâce au chant délicieusement plaintif de Max Usata, à nous transporter dans son univers un peu glam et parfois un peu suranné de rock à guitares saturées et de plus, un Ep qui rend hommage à Leopold von Sacher-Masoch ne peut pas être un mauvais EP.

 

Le Noiseur Sexual Tourism EP (PIAS, novembre 2014)

Non mais là c’est ma faute, c’est moi j’ai mal ploufer, je me suis emmêlé un peu les... et puis j’ai vu la pochette du nouveau Biolay, je ne l’ai pas trouvé joli, mais ça m’a déconcentré je ne sais plus trop ce que je faisais et comme je n’avais pas trop d’idée je me suis dit : "oh bah je vais prendre ça...

Mais on avait dit que je ne faisais pas les blagues, bon je recommence, plouf plouf...

 

Cheikh Lô Degg Gui (Chapter Two / Wagram Music, mars 2015)

Cheikh N'Digel Lô est un musicien sénégalais, autant être franc avec vous, je ne suis pas expert du tout en Musique dite du Monde (je pourrais vous expliquer par contre en quoi l’expression Musique du Monde m’énerve un peu, mais ce n’est pas le problème ici). EP de trois tires (ça fait une moyenne avec Puts Marie) avec Ibrahim Maalouf, Flavia Coelho, Fici & Oumou Sangaré, comme je vous l’ai dit je n’y connais rien (il y a plein de chroniqueurs qui n’y connaissent rien mais qui ne le disent pas, moi au moins je l’avoue) mais j’ai trouvé ça très bien. On est parfois dans le cliché de ce qu’on pense être la musique du monde, mais pas du tout dans le mauvais sens du terme : c’est extrêmement mélodique, plaisant, un peu jazz-funk, avec des cuivres et des instruments plus traditionnels, les guests apportant de vrais plus aux morceaux, ils ne font pas de figuration, ils se marient parfaitement avec la voix âgée et pleine de charme de Cheikh N'Digel Lô, à découvrir, donc.

 

Bosco Rogers Googoo EP (Bleepmachine, novembre 2014)

Duo anglais se décrivant comme des voyous flower punk du sud de l’Angleterre... Admettons, ça doit être des hippies qui portent des rangers, signent un EP de quatre titres, un vrai EP donc. Tout comme l’accord mets & vins est tout un art, l’accord disque saison n’en est pas moins compliqué. Par exemple, ce disque est un disque parfait pour l’été, pour les jours à ne rien faire au soleil, à boire des cocktails le long de piscines avec des jeune filles topless.

Bosco Rogers ne connaissent pas la mélancolie, leur EP est totalement enjoué sans la moindre trace de tristesse et sans que ça paresse surjoué. Nous sommes dans la légèreté pure, des chansons courtes jamais plus de trois minutes, après ça fait prétentieux sinon, chansons efficaces, assez proches de ce que peut faire Bikini Machine, mélangeant les sonorités sixties avec des choses plus modernes, des petits jeux de fausse pistes, mêlant punk, chœurs psychédéliques, rock garage, harmonie de voix. C’est sautillant, sifflotant, ça décoiffe un peu, ça ébouriffe dirons-nous, un antidépresseur en vente libre.

 

Spookyland Rock And Roll Weakling (PIAS Recordings, novembre 2014)

Si la voix de Marcus Gordon, le jeune chanteur australien de vingt-deux ans de Spookyland, ne vous semble pas insupportable, il est probable que vous appréciez ce EP. J’ai bien conscience que ce n’est pas très vendeur comme accroche. Mais il faut dire ce qui est, ce n’est pas à cause de son timbre dylanien, c’est surtout parce qu’il en fait des caisses, chantant soit avec une voix de tête voulant être Bowie sans le coffre, soit avec une voix grave voulant être Nick Cave sans boire, ni fumer. Il crie beaucoup ce garçon, et il crie souvent. Il a en plus sans doute des petits problèmes de personnalité, se prenant pour un Marylin Manson de proximité sur "Blood In The Rain", puis pour un Richard Ashcroft sur "The Silly Fucking Thing", chanson pop, où il ne peut pas s’empêcher de crier à la fin de chaque couplet et où on a peur pour lui tellement on a l’impression que sa voix va se briser à chaque instant.

C’est dommage parce que musicalement c’est plutôt bien, parfaitement sombre, assez ambitieux, parfois trop, les chansons sont bonnes à n’en point douter, ce n’est pas la révolution non plus, mais ce n’est pas honteux. Mais et la voix, et la manière dont il s’en sert et la manière dont elle est arrangée rend tout ça assez indigeste, et c’est triste notamment pour "Adventure Song", très belle envolée mélancolique limite rock FM. Quatre chansons, quatre ambiances, pas facile de rentrer dans son univers pour le rendre supportable, cela apparaît juste décousu et en fait un peu un disque de poseur et c’est dommage parce que comme on dit : "y’a du potentiel".

 

Sean Rowe Her Songs (Anti / Epitaph, avril 2015)

Il y a quelques mois, je vous parlais de l'américain Sean Rowe en ces mots : "(il) a une voix, genre "Bonjour c’est la voix", une voix puissante, chaude, grave, profonde, le genre de voix qui peut vous chanter le bottin, une voix qui vous donne envie d’écrire des  lieux communs sur les voix graves…".

Il vient de trouver mieux que de chanter l’annuaire, parce que d’ailleurs je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée : "AAAAA Conseil 01 71 37...". Non, ça serait pénible, en fait…

Pour son nouveau EP, il a choisi six reprises de chansons composées exclusivement par des femmes, qu’il a judicieusement appelé Her Songs. Le casting qu’il convoque est plus qu’alléchant : Feist, Sade, Regina Spektor, Lucinda Williams, Neko Case et Cat Power, et le traitement minimaliste uniquement guitare-voix qu’il y apporte, avec quelques touches d’harmonica, est d’une justesse et d’une beauté rare. Bien sûr, cela peut rappeler les ballades et les célèbres reprises de Johnny Cash, elles s’inscrivent dans la même veine évidemment. Six chansons d’amour, ou presque, écrites et chantées initialement par des femmes, reprises par un homme qui a une voix comme tous les hommes rêveraient d’avoir, une sorte de traité de féministes, oui les filles ont leur place dans le panthéon de la musique, oui elles sont de bonnes auteures, de bonnes compositrices. En voilà, une fois de plus, la preuve.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

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La chronique de l'album All Wet EP de Bosco Rogers
La chronique de l'album Madman de Sean Rowe

En savoir plus :
Le site officiel de Puts Marie
Le Soundcloud de Puts Marie
Le Bandcamp de Puts Marie
Le Facebook de Puts Marie
Le Soundcloud de Le Noiseur
Le Facebook de Le Noiseur
Le site officiel de Cheikh Lô
Le Facebook de Cheikh Lô
Le Facebook de Bosco Rogers
Le Soundcloud de Spookyland
Le Facebook de Spookyland
Le site officiel de Sean Rowe
Le Bandcamp de Sean Rowe
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# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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