Il m’aura fallu du temps pour que j’ose venir poser ici, quelques mots sur l’artiste Jeanne Added. Comme beaucoup, j’avais entendu parler de Jeanne, dans la presse, depuis les Transmusicales de Rennes, avec un premier article lu dans le journal Libération du 5 décembre 2014. Depuis, c’est toute la presse écrite et audio visuelle qui s’en est emparée… et à juste titre.
J’avais eu la chance de la découvrir quelques mois auparavant grâce à Nathalie Réaux, dans un lieu très particulier, le Garden Atelier. Ma vraie claque musicale, je l’ai prise le soir de mon anniversaire, le 26 mars, dans le cadre du Festival Les Femmes s’en mêlent sur la scène du Divan du Monde à Paris. Quel cadeau !
Depuis, j’ai enchaîné 5 lives. Le deuxième était pour comprendre ce qu’il s’était passé lors du premier. Je n’ai pas compris, alors j’en ai fait un troisième qui m’a juste confirmé que sa musique, bien au-delà de me toucher, me permettait de me sentir vivante, plus vivante que jamais. Alors j’en ai voulu un quatrième, lequel m’a permis non seulement de me sentir "vivante" mais en plus "libre". Oui, une sensation de liberté acquise grâce à cette musique qui vient me percuter en plein cœur à chaque concert. Chaque note est un aller sans retour vers un sentiment d’invincibilité et de force, que transmet Jeanne sur scène. Son énergie est diffusée en continu, tout le temps que dure le concert, il n’y a plus qu’à recevoir. Une énergie d’une douce violence qui permet l’exultation.
Si j’osais, je qualifierais Jeanne d’oxymore vivant : des silences éloquents, une obscure clarté, une timide assurance… mais ce serait tellement réducteur ! Sa musicalité extraterrestre ne s’arrête pas aux instruments utilisés ou aux partitions interprétées, bien qu’accompagnée sur scène par deux musiciennes de grand talent (elles aussi) : Narumi Herisson Dupont (clavier dans le groupe Tristesse Contemporaine) et Anne Paceo à la batterie (dirigeant les groupes Triphase, Yôkai et Circles qui font des apparitions régulières dans les festivals du monde entier et parfois, aussi, pour quelques concert magiques), Marielle Chatain (claviers et chœurs du groupe The Dø) que j’affectionne tout particulièrement (pas The Dø hein, Marielle).
La voix est l’instrument majeur des compositions. Et si vous n’êtes pas anglophone, rassurez-vous : les textes sont sous-titrés (devrais-je écrire "sur-titrés") par l’émotion qui est posée dans chaque syllabe, dans chaque mot, dans chaque regard, dans chaque geste. Si vous êtes anglophone, alors vous pourrez apprécier chaque mot ciselé par la plume de Jeanne, chaque phrase, chaque couplet décuplant le sentiment provoqué par tout son univers.
Je ne peux que vous inviter à découvrir Jeanne sur scène. Achetez l’album bien sûr ! Mais la version scénique est encore un autre monde. Un monde dans lequel Jeanne prend vie et donne la vie (oui je sais, vous devez penser que j’y vais un peu fort… mais ce n’est pas moi ! C’est Jeanne !). Vivez un live, un seul et revenez m’en parler.
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