Avant la première écoute de cet album éponyme des Subways, je partais avec un très bon a priori grâce à ce super souvenir de concert au Main Square Festival à Arras, car je dois bien avouer qu’avant de les avoir vus en live en festival, je n’avais jamais entendu parler d’eux. J’ai vraiment eu le coup de foudre en live (forcément, une jolie fille à la basse, ça me parle !). Du coup, j’ai été un peu déçu avec le disque...

Première constatation, sur disque l’énergie n’est pas la même. The Subways balancent un rock brut et sans fioriture on est d'accord, mais sur ce nouvel opus sorti en février (oui, on a un peu de retard), les trois musiciens ont du mal à renouer avec l'empreinte punk des débuts. L'énergie est clairement là mais il manque un truc, c'est un peu plat.

On est plus dans du punk rock californien que dans du Made in Britain. Revendiquant l'héritage de Weezer et de Nirvana, le groupe est clairement plus proche d’un Oasis punk light. Malgré la bestialité de certains titres, c’est un peu trop propre, ça manque d’aspérité.

Dans le même style Power Pop anglaise des années 2000, je préfère ré-écouter les Blood Red Shoes qui, eux, ont su garder l’énergie et la rudesse du live sur leurs disques. Mais tout n’est pas à jeter non plus, on reste dans du bon rock fougueux mariant nervosité et gros rock & roll avec une touche aspiration juvénile. C'est d'assez bonne facture et agréable à écouter mais sans originalité. Les riffs de guitare sont bien soutenus par des accords de basse subtils, des refrains pop s’accouplent avec des hurlements bestiaux. La rythmique basique et indomptable emporte tout sur son passage, la voix rageuse d’éternel ado colle bien avec les chœurs envoûtants.

Bref rien de novateur, mais ça reste un album énergique et fun (moins qu’en live) qui doit surtout nous convaincre d’aller les voir sur scène…