Alors même que sur le bord de ma fenêtre le mercure indique une température de 39°C, et que tout le monde en ville cherche, bon gré mal gré, des moyens pour se rafraîchir, je découvre le remède ultime à la canicule, sorte de condensé de fraîcheur et de grands espaces : le dernier album de Ryley Walker, Primrose Green.
Une pochette bucolique aux couleurs verdoyantes, un arpège de guitare acoustique et une voix douce et habitée posent le décor.
On est agréablement surpris de se faire balader dans un univers qui mélange habilement influences folk, instrumentations jazzy et musique d’ailleurs haute en couleurs. On passe ainsi d’une contrebasse profonde et résonnante à une guitare électrique qui gronde au loin ; d’un piano un peu mouillé à un harmonium apaisant ; d’une rythmique guitare-violon qui pourrait être un traditionnel irlandais à une tourne de batterie de hot club de jazz.
Subtil et virtuose guitariste avant tout, le jeune homme de Chicago laisse libre cours à son talent d’improvisateur (et à celui de son backing band) dans de longs passages musicaux qui parsèment le disque. La voix, elle, loin de s’imposer tout du long, apparaît et disparaît au cours de ces 45 minutes de voyage, sait prendre la place qu’elle mérite, puis se met en retrait au profit du reste.
Le disque se termine sur une petite perle, ce genre de morceaux qui ne peuvent être qu’à la fin d’un album : "Hide in the roses", une voix, une guitare, on touche à la perfection.
On pense à Van Morrison. On pense à Nick Drake. Mais on est clairement ailleurs et c’est tant mieux. A écouter pour se rafrîichir et s’évader.
Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.