Arrivé sur le site détrempé par la pluie battante du vendredi après-midi, le drainage est efficace sur la grande scène mais pas la petite, bottes obligatoires.
Wand
Wand ouvre les hostilités au Fort de Saint-Père par un art-rock entre Thee Oh Sees, Ty Segall, et Baby Chaos (ce groupe écossais des années 90 qui revient d’ailleurs cette année avec un nouvel album après 17 ans d’absence, la similitude des voix est frappante). Chanteur guitariste impliqué, batteur appliqué, guitariste désinvolte et bassiste efficace, gros son et jeu précis. Concert à dominance grosse guitare en montagnes russes, parsemé de passages noise et de pop dépouillée (le superbe dernier morceau simplement guitare voix). Une très bonne surprise qui amène une dimension supplémentaire au disque déjà très réussi sorti cette année. A suivre, assurément.
Fuzz
Visages maquillés de blanc et tenues improbables, Fuzz entre sur la grande scène. Le power trio hard rock 70’s, emmené par l’infatiguable Ty Segall (batterie / chant) se dépense sans compter. Version hystérique de Black Sabbath, Fuzz le bien nommé fait la part belle aux riffs saturés et longs passages instrumentaux à fond la caisse, oscillant entre morceaux du très bon premier album et second à venir. Un peu épuisant sur la fin, mais généreux et communicatif !
Timber Timbre
Une fois la parenthèse parfois un peu trop évidente avec les Tindersticks oubliée, le groupe emmené par le torturé Taylor Kirk se révèle intense et hypnotisant. Jeu précis, son ample et soyeux, passages enlevés d’une élégance rare, le groupe nous embarque complètement dans leur univers infiniment plus riche qu’il n’y paraît au premier abord. Les longs passages instrumentaux sont particulièrement réussis. La grande classe.
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