Keep The Village Alive
(Stylus Records) septembre 2015
Depuis déjà vingt ans, Stereophonics sont présents dans les charts et souvent en tête pour les sorties d'albums. Ne dérogeant pas à la règle, Keep The Village Alive, fait suite deux après la sortie du précédent Graffiti On The Train. Avec ce rythme de sorties d'albums assez intense, les surprises n'ont pas été leur point fort, et tant bien même qu'il y eut un semblant de changement sur les dernières années, on sait à quoi d'attendre et les morceaux sont presque téléphonés.
Sur Keep The Village Alive, Stereophonics restent donc fidèles à leur rock made in Wales, ce qu'ils savent faire de mieux et titrant sur cette musique qui a su donner leur renommée.
Ainsi la première écoute fait un peu cet effet de la musique radio : ça tourne en fond, on n'y prête pas vraiment une attention particulière mais sans non plus vouloir changer de fréquence. Mais après une écoute plus approfondie, on se plait à s'arrêter sur certains morceaux, des nuances apparaissent avec des riffs souvent efficaces comme sur "Sing Little Sister", ou encore des accents soul sur "Sunny", un des meilleurs titres selon le groupe.
On ne peut pas reprocher aux gallois le manque de technique, la maîtrise des instruments ne font pas défaut tout comme une rythmique des plus chiadées. Kelly Jones apporte son chant accompli en le portant souvent en danger sans jamais faillir même en mode limite anaérobie sur un "C'est La Vie" au rock explosif.
Album plutôt optimiste, le groupe s'accorde à admettre qu'ils ont été animés d'une passion certaine pour l'écriture et l'enregistrement de ce 10 titres, "Fight or Flight" en est le temps fort de ce disque avec un chant sensible et particulièrement prenant que l'on retrouve également sur le mélancolique "Into This World".
Sous la britpop lisse dont on leur connaît cette identité, Keep The Village Alive se laisse devenir doucement attrayant et plaisant sans qu'on ne s'en rende compte. Sans forcément prendre une place de choix dans la discothèque, cet album mérite qu'on y prête une oreille attentif, ne serait-ce que pour se faire sa propre idée d'un groupe qui survit au-delà des 20 ans.
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