Our Toast est équivoque. L’aventure de The Sandwitches prend fin avec un troisième et dernier album, venant conclure la lignée parfaite introduite par How To Make Ambient Sadcake et Mrs. Jones Cookies. Le son délicieusement douloureux et timidement amoureux d’Heidi, Roxy et Grace s’élance dans une dernière gigue sensuelle et perdue entre les époques.
Our Toast s’imagine comme un long adieu, chargé de patience. C’est une histoire de rupture douce-amère et c’est également le long parcours vers une maturité musicale, s’apparentant au raffinage d’un bon alcool. Pas surprenant dès lors, de vivre certains titres comme un lendemain de cuite ("Nothing But Love").
Lent, lancinant, presque nauséeux, mais surtout rempli d’une bonne humeur passée, l’opus s’achemine avec une difficulté affectée vers des percées lumineuses. Une apparence à peine trompeuse et qui se personnifie au travers de balades amoureusement façonnées.
S’articulant autour d’harmonies vocales surpiquées de rythmes langoureux, Our Toast demeure un adieu réussi. Une curiosité de 9 titres, dans laquelle la mélancolie ("Sleeping Practice") tient tête aux constructions pop qui restent intrinsèquement liées à l’ADN du trio ("Wickerman Mambo"). C’est un peu bateau pour un au revoir, mais il reste efficace.
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