Spectacle conçu par Marion Bierry et interprété par Alexandre Bierry, Marion Bierry, Vincent Heden et Sandrine Molaro.
Dire des poèmes dans un recueillement chaleureux, ce n'est pas à la portée de toute le monde. D'abord, il faut bien avoir choisi son poète et puis, surtout, avoir un bataillon de comédiens éprouvés à l'exercice et conscients qu'à chaque poème les compteurs sont remis à zéro.
Car, avec Robert Desnos, pas question de prétexter qu'il y a des poèmes plus faibles que d'autres. Dans une œuvre sans faille, chaque texte doit être interprété comme s'il était le meilleur.
Entourée par Vincent Heden, Sandrine Molaro et Alexandre Bierry, Marion Berry s'est dévouée cœur et biens pour qu'éclate au grand jour l'incomparable talent de Desnos.
Dans un décor elliptique où trônent quelques échelles et quelques entassements de palettes, elle a voulu signifier que la poésie de Desnos n'était ni compliqué ni lyrique, que les hommes de bonne volonté pouvaient s'en emparer.
La parole de "Robert le Diable" est libre, fraternelle. Il aime les images, les petites histoires d'animaux. Il ne fait jamais le malin, ne "poétise pas". Jamais précieux, jamais emphatique, il aime que son texte feigne de prendre la forme d’un conte enfantin, fasse rêver, amuse ou émeuve.
S’il n’avait pas péri, victime du typhus, après la libération du camp où les nazis faisaient tout pour détruire son génie poétique, il aurait sans doute connu le sort glorieux du Prévert d’après-guerre. C’est donc une belle idée de fêter ce grand poète et d’y mettre autant d’esprit.
Avec cette sélection d’une cinquantaine de poèmes, ce "Cabaret Desnos" ouvrira l’appétit des auditeurs qui auront l’envie de replonger dans les recueils de Desnos. D’une "Fourmi de dix huit mètres" au "Pélican du capitaine Jonathan", de "Non, l’amour n’est pas mort" à "C’était un bon copain" il fait bon rentrer dans l’univers de Desnos en compagnie de Marion Bierry et de ses amis ! |