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puce Ödipus der Tyrann
Théâtre de la Ville  (Paris)  novembre 2015

Tragédie de Friedrich Hölderlin d'après Sophocle, mise en scène de Romeo Castellucci, avec Bernardo, Arias Porras, Iris Becher, Jule Böwe, Rosabel Huguet, Ursina Lardi et Angela Winkler.

L'heure serait venue du glas qui sonne la fin des grandes stars internationales du théâtre ?

Après les sifflets qui ont accueilli la "Primera carta" de lAngélica Liddell, la première parisienne de l'"Ödipus der Tyrann" de Romeo Castellucci n'a pas fait un triomphe. Car si l'affiche suscite la curiosité, car le chantre du théâtre mutique se confronte à un texte dialogué et met en scène la troupe du Théâtre La Schaubühne de Berlin réputée pour son excellence, pour le moins, le spectacle déconcerte.

Comme il est difficile d'abandonner ses fondamentaux, il commence par un très long - et ennuyeux - prologue muet quoique saturé d'éthérés chants religieux pendant lequel se déroule, à grand renfort de virtuosité technique, un incessant ballet de décors ténébreux immergeant le spectateur dans la vie quotidienne d'un couvent de moniales durant l'agonie d'une religieuse phtisique.

Le rapport avec Oedipe, figure de la mythologie grecque, la découverte par une religieuse d'un livre renfermant le texte de la tragédie écrite par Friedrich Hölderlin qui servait de cale au lit de la défunte.

Fiat lux et apparaît un temple primitif comportant un autel sommaire, duquel apparaîtront les objets de la liturgie chrétienne, dans lequel va se jouer la tragédie d'Oedipe. Mais non celle du héros thébain de l'Orestie qui scelle le crépuscule des dieux, mais un Oedipe biblique, avec la révélation d'un dieu unique, un dieu d'amour symbolisé par le Christ, au terme d'une interprétation préexistante reprise par Romeo Castellucci.

Ainsi, partant du principe qu'Oedipe serait un martyr, c'est Jésus qui porte ses paroles, et la Vierge Marie, Saint-Pierre et Saint Jean-Baptiste celles de Jocaste, Créon et Tisérias.

Quel que soit l'entendement sur le fond du propos et le paradigme castellucien, le spectacle proposé s'inscrit dans un théâtre de décorateur, en raison de l'importance accordée à la spectacularité des décors et un théâtre d'images esthétisantes qui résulte du talent de Romeo Castellucci, signataire de la scénographie, et du créateur lumières Erich Schneider qui la sublime, à construire des tableaux, en l'espèce inspirés de la peinture nazaréenne, pour indique-t-il susciter une image qui ne serait ni visible ni sensible mais imaginée par celui qui regarde.

Mais, hors leur beauté formelle, ces images restent vides de sens pour le commun des mortels comme le texte abscons et antithéâtral de Friedrich Hölderlin déclamé, de manière statique et absolument pas incarnée, essentiellement par des officiantes, car il renverse la tradition antique qui excluait les femmes de la scène, qui semblent dans un état de quasi-hébétude sulpicienne,

En épilogue, sur la scène vide, une trinité de petites masses informes, mouvantes et "pétantes", dont la signification est laissée à la sagacité du spectateur.

 

MM         
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