Le nom d’Arman Méliès vous est probablement familier. Outre sa discographie personnelle (ses expériences ?), ses collaborations avec Bashung, Thiéfaine ou Julien Doré ont fait de lui un personnage récurrent du microcosme musical de la pop française. Quand j’ai vu ce Vertigone dans la liste des albums à chroniquer pour vous, les grenouilles, quand j’ai vu qu’aucun chroniqueur ne l’avait encore choisi, quand j’ai compris que j’arrivais juste à temps, je suis resté un moment interdit, stoppé par la stupeur. Puis j’ai foncé.
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"Constamment je brûle"... Entrée en matière douce, puissante, tendue, déchirée, apaisée. Un premier titre parfait, quelque part entre pop dans la mélodie et rock dans l’esprit, très fort. A l’image de ce Vertige parti. Si j’ai d’abord parlé de pop et de rock, il y a de la chanson dans l’écriture et la composition de ce disque. De façon générale, je veux dire. Ce qui est frappant, c’est cette synthèse entre les trois, la maîtrise dont fait preuve Arman Méliès est impressionnante. Dans l’orchestration, bien sûr - ceux qui ont suivi son parcours s’y attendait - mais aussi dans tous les aspects de cette alchimie fragile qui fait de quelques notes et mots une chanson, d’un ensemble de chansons, un album.
Mélange des genres, des époques, par touches instrumentales, Vertigone emprunte les codes des décennies passée, 70, 80, 90, 00, pour faire un disque de 2015 totalement singulier. On y croise les fantômes de ses albums précédents, nappes synthétiques, retenue, intelligence et une certaine noirceur. Pourtant, c’est bien le feu qui ouvre, le feu qui couve, et si le froid électronique n’est jamais loin ("Tessa"), c’est pour mieux se laisser prendre par la folie du vent (on pensera à Bashung). La suite n’est qu’alternance entre folk électrique posée et envolées saturées, basses lourdes, musique inspirée (la piste éponyme vous laissera sans voix) et fiction cinématographique. De bout en bout, jusqu’à la dernière note, on reste accroché à la passion qui porte ce vertige.
[] Stop
Neuf chansons au sens traditionnel du terme, de ces chansons que l’on peut jouer simplement avec une guitare, neuf titres qui slaloment entre guitares, synthés ou saxophone (oui !) avec élégance, neuf morceaux habités par une voix fiévreuse comme jamais, mûre, profonde, déchirante, neuf pistes qui composent un disque inattendu après le froid IV et confirment qu’Arman Méliès est de ces artistes qui cherchent toujours ce qu’il y a plus loin, ce qui est caché au regard.
# 24 novembre 2024 :On commence à penser aux cadeaux
Dans un mois ce sera noel, le moment idéal pour faire une pause dans le quotidien et faire plaisir à ses proches autant qu'à soit. Notre petite sélection culturelle est là aussi pour vous aider à trouver des cadeaux sympathiques, à offrir ou à s'offrir. .