One man show écrit et interprété par Yohann Metay.
Outre la performance d'acteur, de préférence humoristique, le one man show se révèle également un exercice physique par son corps-à-corps interactif avec le public.
Avec Yohann Metay c'est même du sport. Car durant une heure et demie, déclinant une thématique originale, il campe un coureur en action, porteur du dossard 512, un amateur, doublé d'un beauf "Ch'ti " et d'un looser patenté, qui se retrouve au pied du mur.
En l'occurrence, le plus haut sommet d'Europe, car il a bêtement relevé, en une fin de soirée de beuverie, le défi de participer à un événement sportif de haut niveau, rien de moins qu'une course à pied d'endurance en pleine nature, l'emblématique Ultra Trail du Mont Blanc.
Formé au jeu de clown et à l'improvisation et expert en bruitage à la bouche, Yohann Metay dresse l'épopée furieuse, tragi-comique et héroïque du quidam confronté à toutes les péripéties sportive, humaine et personnelle liées au déroulement d'une compétition au long court.
Et, physique affuté tout en muscles sans un poil de graisse, il mouille le maillot au sens propre du terme pour narrer "La tragédie du dossard 512" qui, entre le doute et le renoncement et le fantasme de gloire du gagnant et, à défaut, de gloriole avec l'obtention du T-shirt "Finisher", opère en révélateur à l'instar d'une quête de soi.
L'éprouvant entraînement du quadra poussif gavé de bières, de frites "à la belge" et de gâteau au sucre, puis la course vécue de l'intérieur avec, entre autres épisodes, le discours martial du directeur du parc naturel, "l'esprit trail", une savoureuse galerie de portraits, la désuction de la marmotte et les divagations du mental et de l'organique, avec une irrésistible endoscopie, sont jubilatoires. |