Spectacle d'illusionnisme du magicien Luc Langevin.

Alors que les spectacles de magie ont toujours été particulièrement populaires outre-Atlantique, chaque casino de Vegas proposant son propre spectacle, en France les numéros d'illusionnistes n'ont quitté le monde du cirque et du cabaret que depuis une quinzaine d'années.

Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que ce soit un québécois, Luc Langevin, qui après avoir rencontré le succès d'abord à la télévision dans l'émission "Comme par magie" puis sur les scènes de la belle province, représente une nouvelle génération de magiciens et investisse le Casino de Paris.

Déjà titulaire d'une licence de génie physique et d'une maîtrise d'optique, celui qui a reçu le "Mandrake de la révélation internationale 2015" a entamé un doctorat de biophotonique à l'université de Laval au Québec. Il met au service de son spectacle ses acquis scientifiques, et se présente plus volontiers comme un "créateur d'illusions", que comme un magicien.

Dans son spectacle, il utilise la vidéo et des écrans créant des va-et-vient entre le monde réel et celui de l'image projetée. C'est donc aussi avec intelligence qu'il met les lumières au service de son art. Néanmoins s'il fait référence à la science au cours du show, et révèle même quelques trucs, c'est pour mieux impressionner le public par la suite.

Deux des numéros les plus surprenants de la soirée sont inspirés par des principes physiques et mathématiques. Pour le premier, Langevin crée un mobile selon le principe d'équilibre qui permettait aussi à Calder de réaliser ses "stabiles", à savoir que le pivot doit être placé en position centrale par rapport au fléau. Pour le second, il applique un modèle de "carré magique" à la date de naissance d'un spectateur pour un effet des plus spectaculaires.

Très à l'aise sur scène, drôle et immédiatement sympathique, il interagit souvent avec le public pour mieux mieux détourner l'attention. Derrière le sourire du magicien se dissimule un artiste extrêmement rigoureux qui, avec malice et subtilité, joue avec la perception des spectateurs.