Spectacle humoristico-musical écrit par Didier Bénureau, Dominique Champetier, Eric Bidaud et Anne Gavard, mise en scène de Dominique Champetier, avec Didier Bénureau et les musiciens du groupe Les Cochons dans l'Espace Dominique Greffier, Julie Darnal, Pascal Bétrémieux, Amaury Blanchard et Jeff Bourassin.
Bénureau arrive sur scène dans une ambiance de concert que vient d’installer le groupe Les Cochons dans l’espace. Rien d'étonnant à ce qu’il ait choisi ce solide groupe de rock pour l’accompagner car le comédien bouge comme un rocker.
Un rocker tendance "Noir c’est noir" qui, l’œil malicieux et l’air de ne pas y toucher, égratigne large à tour de sketchs.
Tout y passe : Fukushima (avec un chanteur lyrique qui en revient et semble être le seul à ne pas voir de changement), la Grèce, l’église (et l’irrésistible évêque de Bruxelles qui fonde l’association des travestis évêques), les américains…et tant d’autres.
Vraie bête de scène, les rythmes endiablés que lui envoie le groupe le font sautiller deux fois plus que d’habitude et donnent à ce spectacle une énergie spectaculaire.
Toujours sans limite dans son écriture au vitriol qui dézingue à tout va, avec une prédilection pour incarner les personnages les plus veules, hypocrites ou mesquins, il fait bien-sûr un tabac en reprenant le sketch de l’odieuse belle-mère qui prend le prétexte de la vieillesse pour couvrir d’amabilités sa fille et son beau-fils. Gros succès aussi pour le tube "Morales" repris en chœur par une salle aux anges.
Qu’il parodie un conte de fée à la Jean Cocteau (et son narrateur en délicatesse avec la conjugaison), une pièce de Shakespeare jouée en Anglais (et en costume) ou fasse parler une femme de député à la fin d’une soirée arrosée, il est toujours saignant et tel un Belzébuth déchaîné, Bénureau (avec des cochons) raille intelligemment les maux de ses contemporains.
L’ensemble n’est pas politiquement correct mais tout est terriblement bien vu et vise quasiment tout le temps dans le mille. Complétement rock’n roll, quoi ! |