Prenez un groupe punk feministe de Seattle qu'aurait pu venir de Malibu plutôt, ajoutez-y une attitude cheerleading irrévérencieuse, des vidéos délibérément silly avec des ambiances candypop, des homards géants, des robots et toute l'imagerie du déco paillettes / trash et vous obtenez les Tacocat.

Le groupe US sort leur troisième album Lost Time, le deuxième signé sur Hardly Art après NVM (2014). Pas d'artifices, pas de prétention, les Tacocat veulent juste s'amuser en faisant de la musique.

Les douze morceaux se révèlent parfaits pour les soirées d'été, de la pop surtout pas léchée, qui regarde un passé vachement garage, très bien cachée derrière la petite voix d'Emily Nokes.

La première piste, "Dana Katherine Scully", bien éviddement un hommage au personnage de X-Files, garde des sonorités des Holes de la dernière periode, et la deuxième, "FDP", est annoncée par les choeurs d'ouverture sur la batterie de Lelah Maupin et la guitare d'Eric Randell, le seul mec du groupe, une espèce d'alter ego d'Eric Erlandson.

Ce culte des années 90's est aussi confirmé par leur look à tel point que le groupe est aussi connu pour la controverse au sujet d'un look porté par Katy Perry pendant le Superbowl du 2015 : les tenues des danseurs de la chanteuse anglaise auraient été trop similaires à celles proposées par les Tacocat dans la vidéo de "Crimson Wave".

Si vous êtes vraiment curieux de connaître la fin de cette histoire, sachez que le groupe de Seattle a profité de cette occasion pour realiser la reprise de "Roar" de la pop queen.

En écoutant cet album, on ne peut pas s'abstenir de regarder la folie de vidéos et on vous conseille d'en faire autant !

"I Hate the Week End" est un parfait exemple d'esthétique pop, une explosion de couleurs qui déclare "With a two day fun permit / Let loose like your life depends on it". "I'm a mess / you're amazing / Pick me up / and we'll go dining" : on se moque dans "You Can't Fire Me, I Quit", en gardant toute l'ironie de l'album.

Dans ce flux d'(in)conscience, des morceaux comme "Horse Grrls", "Night Swimming" et "Leisure Bees" nous emmène jusqu'à la fin de l'album, juste pour nous rappeler que c'est toujours possible de jouer avec un esprit léger, en s'amusant comme à notre dernière fête déguisée du lycée.

Les Riot Grrrl (à la sauce pop) sont de retour et Tavi Gevinson les approuve !